La prise en charge de l’accident vasculaire cérébral ischémique (AVCI) à la phase aiguë aux services d’urgence conditionne son pronostic immédiat et ultérieur vital et/ou fonctionnel.

Évaluer l’efficacité de la prise en charge de l’AVCI au cours des trois premières heures à l’hôpital régional des îles de Kerkennah de Sfax Tunisie et établir un protocole standardisé.

Nous avons menu une étude prospective incluant les patients consultants aux urgences de l’hôpital régional des îles de Kerkennah à Sfax Tunisie entre janvier et décembre 2015 pour un AVCI confirmé par scanner cérébral et pris en charge dans les trois premières heures. Évalués par score NIHSS, les patients ont bénéficié d’un bilan biologique complet, d’un électrocardiogramme et d’un monitorage cardio-respiratoire, puis des mesures thérapeutiques symptomatiques et anti-thrombotiques ont été démarrées.

Parmi 50 AVC, 37 étaient d’origine ischémique. L’âge moyen de nos îliens était de 75,2 ans [44–92]. Le score moyen NIHSS était de 8,84 [2–18]. Trente-cinq pour cent avaient un pic hypertensif. Vingt-quatre pour cent avaient une hyperglycémie. Parmi 32,4 % avaient un trouble de rythme. Cinquante pour cent ont nécessité une oxygénothérapie et 3 % l’intubation. L’anti-coagulation efficace était indiquée dans 5 cas et l’aspirine dans les autres cas. Aucune complication dans les trois premières heures n’a été notée.

AVCI constitue une urgence de prise en charge en phase aiguë. Notre étude en concordance avec la littérature a montré qu’assurer un équilibre hémodynamique, un équilibre cardio-respiratoire et électrolytique permet d’éviter des complications aggravantes le pronostic ultérieur de l’AVCI. Trente patients auraient été des candidats à la thrombolyse mais par faute de moyens, on s’est contenté de l’antiagrégant plaquettaire.

Certes la standardisation de la prise en charge initiale de l’AVCI a amélioré le pronostic mais la création d’unité neurovasculaire et la fibrinolyse assistée par télé-médecine sont notre objectif.