Radiculite sacrée aiguë : une manifestation neurologique inhabituelle de la Dengue - 11/03/17
Résumé |
Introduction |
Nous rapportons un cas de radiculite sacrée aiguë secondaire à une dengue, arbovirose (flavivirus) transmise par piqûre de moustique Aedes, dont les manifestations neurologiques ont une prévalence inférieure à 6,2 %.
Observation |
Une patiente âgée de 35 ans présenta lors d’un séjour au Brésil un syndrome grippal aigu après piqûres de moustiques. Celui-ci était caractérisé par de la fièvre avec diarrhées, céphalées, myalgies et arthralgies pendant une semaine. Deux mois plus tard, elle développa une dysurie avec hypoesthésie en selle et lombo-sciatalgie S1 droite. Les réflexes achilléens et la force motrice aux membres inférieurs étaient préservés. L’IRM cérébrale et lombosacrée, l’examen électro-neuro-myographique du membre inférieur droit et les potentiels évoqués somesthésiques tibiaux étaient normaux. La présence d’anticorps IgM spécifiques de la dengue (ELISA) dans le sérum était associée à une synthèse intrathécale de bandes oligoclonales des IgG. Une récupération clinique spontanée fut observée après un délai d’un mois.
Discussion |
Les manifestations neurologiques de la dengue peuvent résulter de désordres métaboliques et hydro-électrolytiques, d’une neurovirulence directe ou d’un mécanisme auto-immun. Les atteintes nerveuses périphériques ne représentent que 5 % d’entre elles. Elles résultent d’un mécanisme auto-immun et sont de bon pronostic. Il s’agit habituellement d’un syndrome de Guillain-Barré, plus rarement de plexopathies brachiales et de mononeuropathies.
Conclusion |
La dengue est une maladie virale émergente dont les complications neurologiques sont polymorphes. Il faut la rechercher devant tout tableau neurologique inexpliqué après un séjour dans une région endémique.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Mécanisme auto-immun, Radiculite sacrée, Dengue
Plan
Vol 173 - N° S2
P. S158 - mars 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?