Thrombophlébite et syphilis : quelle association ? - 11/03/17
Résumé |
Introduction |
La neurosyphilis est en recrudescence ces dernières années. La méningovascularite syphilitique en constitue une atteinte rare. Les auteurs rapportent deux cas de thrombophlébite cérébrale associée à une neurosyphilis.
Observation |
Cas 1 : A. H, âgé de 58 ans, suivi pour bilan étiologique de tremblement de repos et d’attitude avec signe d’irritation pyramidal. L’IRM encéphalique avec angio-IRM montrait une thrombose veineuse du sinus latéral gauche sans lésions parenchymateuses. Un bilan étiologique a révélé une sérologie syphilitique positive, le reste du bilan (immunologique, thrombophilie et inflammatoire) est normal. L’analyse du LCR mettait en évidence une hypercytose (20/mm3), une hyperprotéinorachie à 0,52g/L et glycorachie normale avec sérologie syphilitique positive. L’évolution a été favorable sous antibiothérapie spécifique et anti-coagulant. Cas 2 : A. E, âgé de 40 ans, suivi pour des troubles de comportements à type d’hallucinations et d’agitation d’installation progressive sur 3 mois traité par les neuroleptiques. L’examen neurologique était sans particularité en dehors d’un signe d’Argyll Robertson. La sérologie syphilitique était positive dans le sang et dans le LCR. Le diagnostic de neurosyphilis fut retenu. L’IRM cérébrale avec séquence veineuse et artérielle révéla une thrombose veineuse du sinus latéral gauche sans lésions parenchymateuses. Le bilan immunologique et le bilan de thrombophilie était normal. Bonne évolution également sous antibiothérapie spécifique et traitement anticoagulant.
Discussion |
La syphilis est considérée comme la principale étiologie d’AVC ischémiques des sujets jeunes. Toutefois, les thromboses veineuses d’origine syphilitique sont rarement décrites. Il semblerait difficile d’expliquer le mécanisme de ces thromboses veineuses notamment cérébrales. Certains auteurs évoqueraient le rôle possible de facteurs prothrombotiques circulants, produits lors de l’infection, liés à la réponse de l’hôte.
Conclusion |
La thrombophlébite cérébrale d’origine syphilitique a été exceptionnellement décrite dans la littérature. Le lien de causalité a été évoqué dans cette observation devant la guérison clinique et radiologique.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Méningovascularite, Syphilis, Thrombophlébite
Plan
Vol 173 - N° S2
P. S164 - mars 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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