Complications myélo-radiculaires au cours de la Bilharziose : à propos de 2 cas en neurologie du CHUN de Fann, Dakar - Sénégal - 11/03/17
Résumé |
Introduction |
La bilharziose est une endémie parasitaire majeure, pérennisée par les habitudes de vie des populations tropicales et responsables d’atteintes digestive ou urinaire ; ses complications neurologiques sont rares.
Observation |
Nous rapportons les observations de deux patients hospitalisés à la Clinique Neurologique du CHUN de Fann au cours de l’année 2015. Il s’agit de 2 hommes respectivement de 25 et 32 ans, cultivateur et éleveur, résidant en zone d’endémie bilharzienne et habitué aux baignades en rivière avec des tableaux cliniques de syndrome d‘interruption médullaire dorsale et du cône terminal dans un contexte d’hématurie dans un cas. L’IRM fut normale chez l’un et avec chez l’autre un hypersignal T2 intracanalaire peu spécifique étendu de T11 à L1 mais avec dans les 2 cas une hyperéosinophilie sanguine, une hyperproteinorachie au LCR et en plus une sérologie bilharzienne positive à taux variable suivant la phase et la durée de l’infestation parasitaire. Récupération quasi-complète en 6 semaines avec la prise unique praziquantel, 3jours d’albendazole et une corticothérapie sur 6 semaines avec kinésithérapie intensive.
Discussion |
Les arguments épidémiologiques sont capitaux (+++ notion de séjour en zone d’endémie et/ou baignade en eau douce) pour le diagnostic car l’hyperéosinophilie élevée à la phase précoce de la maladie n’est retrouvée que dans la moitié des cas. Le traitement à base de praziquantel et corticothérapie entrainerait une évolution favorable, voire une guérison.
Conclusion |
La neurobilharziose, principalement sa forme myélo-radiculaire, est rare mais demeure grave car à l’origine de graves séquelles fonctionnelles. Le traitement, accessible et peu coûteux, précoce inverse le pronostic.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : CHUN Fann - Sénégal, Neurologie, Myélopathie bilharzienne
Plan
Vol 173 - N° S2
P. S180 - mars 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?