Le syndrome cognitivo-affectif du cervelet - 11/03/17
Résumé |
Durant plusieurs siècles, le cervelet a été étudié – et considéré dans la pratique clinique – uniquement pour son implication dans la coordination motrice, assurant, par des circuits de rétro-contrôle cérébro-cérébelleux, la fluidité et la justesse des mouvements. Les symptômes moteurs survenant suite à des lésions cérébelleuses, bien connus et bien décrits, ont longtemps occulté le rôle de celles-ci dans des symptômes non-moteurs. Ce n’est qu’à partir des années 1990 que des études de cas, puis, dans les années 2000, que des travaux de recherche mieux systématisés et portant sur de plus grandes populations, ont permis de mettre en évidence une implication du cervelet dans l’expression des fonctions dites « supérieures ». Les résultats de ces études ont coïncidé de façon consistante avec la découverte et la description en neuro-anatomie de l’existence de connexions cérébello-corticales reliant – de façon indirecte, certes – les régions postéro-latérales et les régions vermiennes du cervelet avec des aires cérébrales non motrices, hautement impliquées dans la cognition et les affects. La description du syndrome cérébelleux cognitivo-affectif (cerebellar cognitive affective syndrome [CCAS]) a pu être initialement faite en 1998 par le Dr J. Schmahmann ; elle s’est enrichie, au fil des années et des travaux, de précisions quant à la nature de l’altération cognitive et affective d’origine cérébelleuse, mais aussi quant aux localisations des lésions cérébelleuses impliquées dans l’apparition de tels symptômes. Les travaux scientifiques dans le domaine se multiplient ces dernières années de façon exponentielle, croisant les données anciennes issues de recherches portant sur des populations de cérébro-lésés avec des données de recherches récentes chez des sujets sains, lesquelles recourent maintenant à des technologies actuelles comme l’imagerie fonctionnelle ou la transcranial magnetic stimulation (TMS – stimulation magnétique transcrânienne). La connaissance de plus en plus fine du rôle du cervelet dans la régulation homéostasique de la cognition et du comportement ouvre de nouvelles perspectives dans la compréhension des mécanismes à l’œuvre dans des pathologies du champ psychiatrique, telles que la schizophrénie ou l’autisme. Une revue de la littérature.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Syndrome cérébelleux cognitivo-affectif, Cognition, Cervelet
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Vol 173 - N° S2
P. S184 - mars 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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