La démence frontotemporale : la plus génétique des démences ? - 11/03/17
Résumé |
Les dégénérescences lobaires frontotemporales (DFLT) constituent un cadre nosologique comportant plusieurs tableaux cliniques caractéristiques, survenant avec prédilection vers la cinquantaine (dans 60 % des cas dans la tranche 45–64 ans). Ceux-ci réalisent soit une forme comportementale de démence frontale (DFTfc), soit une aphasie de type non fluent agrammatique, soit une démence sémantique. Sous cette apparente relative simplicité se cachent des étiologies d’une variété extraordinaire : rarement il peut s’agir d’une forme atypique de maladie d’Alzheimer ; dans près de 40 % des cas une tauopathie (maladie de Pick, PSP, DCB, 17-FTDP) ; dans près de 60 % une DLFT à inclusions ubiquitine+ TDP-43+. Parmi les singularités des DLFT figure le fait que les formes génétiques sont bien plus fréquentes que dans la maladie d’Alzheimer et représenteraient près de 40 % des cas (dominées par les mutations des gènes c9orf72, MAPT, PGR). À part, et beaucoup plus rares, sont les mutations de FUS et CHMP2B. L’analyse sémiologique, en particulier les signes associés, peuvent aider à les identifier. Nous fournissons aussi un algorithme permettant d’orienter les recherches génétiques. L’imagerie est encore peu spécifique mais des biomarqueurs in vivo arrivent, en particulier en tomographie à émission de positons. La thérapeutique est le domaine où les progrès tardent à se faire, mais les recherches étaient jusqu’ici largement bloquées par notre incapacité à mieux découper un cadre sémiologique en apparence uniforme mais aux mécanismes d’une grande variété.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Génétique, Aphasie progressive primaire, Démence frontotemporale
Plan
Vol 173 - N° S2
P. S186 - mars 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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