Ethnicité et maladies neurodégénératives - 11/03/17
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Les maladies neurodégénératives, principalement démences, maladie de Parkinson (MP) et sclérose latérale amyotrophique (SLA), sont des pathologies liées à l’âge pour lesquelles des données permettent de formuler l’hypothèse d’une variabilité de la survenue et du phénotype - à des degrés divers - selon l’ethnicité. Des travaux récents ont pu par exemple illustrer la variabilité de la survenue de la SLA au niveau mondial. Alors que l’incidence est globalement proche de 2/100 000 personnes-années en Europe, États-Unis, et Nouvelle Zélande, l’incidence est inférieure à 1/100 000 en Asie de l’Est. Concernant les aspects cliniques également, des différences entre continents (âge de début, sex-ratio, survie, comorbidités, survie) ont été décrits. Le sous-continent a été identifié comme facteur d’hétérogénéité principal. Les données robustes manquent concernant la variabilité de l’expression clinique de la MP. La MP serait plus faible dans les populations Asiatiques et Africaines par rapport aux populations Européennes. Il est difficile à ce stade de dresser des conclusions claires compte tenu du faible nombre d’études d’incidence en population générale, notamment en Afrique. Concernant les démences, par rapport aux pays d’Amérique du Nord et d’Europe, des prévalences plus faibles ont initialement été rapportées dans les pays à niveaux de revenus intermédiaires et faibles, notamment en Afrique. De récents travaux contredisent ces premières données. Au sein du continent Asiatique une variabilité importante a été identifiée au sein d’un continent vaste, avec une diversité ethnique, culturelle et génétique importante des populations étudiées. L’hétérogénéité des méthodologies mises en œuvre, la question de la variabilité transculturelle des outils et la diversité de la qualité des études rendent l’examen de cette hypothèse complexe. Il est impossible de déterminer si ces variations présumées liées à l’ethnicité pourraient être liées à l’origine ancestrale des populations, à d’autres facteurs génétiques (allèles associés aux risques), aux caractéristiques démographiques des populations ou à des facteurs environnementaux, culturels ou sociaux. Le développement de travaux multicentriques internationaux visant à clarifier ces questions est nécessaire. Les données issues de telles initiatives pourraient permettre des avancées majeures concernant les déterminants de l’expression et de la survenue des maladies neurodégénératives.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Sclérose latérale amyotrophique, Ethnicité, Maladies neurodégénératives
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Vol 173 - N° S2
P. S196-S197 - mars 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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