Possibilités actuelles de la prophylaxie anti-migraineuse : état des lieux - 11/03/17
Résumé |
L’instauration d’un traitement prophylactique est envisagée lorsqu’un patient présente des crises de migraine fréquentes et invalidantes. La mise en place de ce traitement intervient après une démarche diagnostique précise qui vise à définir le type de migraine, le nombre de crises mensuelles, les facteurs favorisants, les co-morbidités et les attentes du patient. L’objectif d’un traitement prophylactique est de diminuer la fréquence des crises de 50 %. D’autres bénéfices peuvent être observés tels qu’une meilleure réponse aux traitements de crise, une amélioration de la qualité de vie mais également une diminution du nombre de consultations dans les services d’urgences et/ou d’examens complémentaires. Quel que soit le traitement proposé, la mise en place d’un traitement prophylactique doit s’accompagner d’une démarche éducative visant à expliquer la maladie et définir les bénéfices attendus du traitement. La tenue d’un agenda de crises peut permettre de mieux suivre l’évolution de la fréquence des crises. La prescription d’un traitement médicamenteux est basée sur le niveau de preuve de son efficacité, les possibles effets secondaires, les préférences et les éventuelles co-morbidités du patient. La majorité des patients étant des femmes jeunes en âge de procréer, le désir de grossesse est toujours à évaluer. De nombreux médicaments peuvent actuellement être proposés dans le traitement de la migraine épisodique comme certains anti-hypertenseurs, anti-dépresseurs ou anti-épileptiques. D’après une méta-analyse récente (Jackson et al., 2015), huit molécules ont montré une efficacité supérieure au placebo dans au moins 3 études : deux bétabloquants (métoprolol et propranolol), deux antidépresseurs (amitriptyline et fluoxétine), deux anti-épileptiques (topiramate et valproate), la flunarizine et le pizotifène. D’autres molécules ont montré une efficacité supérieure au placebo dans moins de 3 études comme certains IEC (énalapril, lisinopril, captopril), béta-bloquants (aténolol, bisoprolol et timolol), antagonistes des récepteurs de l’angiotensine II (candésartan, telmisartan) et anti-épileptiques (lamotrigine, lévétiracétam) (Jackson et al., 2015). Les recommandations françaises (Lantéri-Minet et al., 2013) proposent le propranolol et métoprolol en première intention du fait leur niveau de preuves d’efficacité, de la balance bénéfice/risque et de l’existence d’une AMM.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Prophylaxie, Médicaments, Migraine
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Vol 173 - N° S2
P. S198 - mars 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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