Les nouvelles données concernant l’imagerie fonctionnelle de la douleur - 11/03/17
Résumé |
Depuis 1991, les techniques d’imagerie fonctionnelle cérébrale décrivent les réponses du cerveau à une stimulation nociceptive. Ces réponses sont maintenant identifiées et reproductibles. Ces techniques descriptives ont bénéficié récemment des connaissances apportées, chez l’homme, in vivo, par d’autres explorations : chez des patients avec épilepsie réfractaire, la possibilité de réaliser des enregistrements intracrâniens répondant à une stimulation nociceptive ou de réaliser des stimulations électriques directes et focales ont été riches en enseignements. Elles ont permis de préciser les fonctions possibles de chaque activation. En pathologie des fonctionnements excessifs comme des crises épileptiques focales avec symptômes douloureux ou au contraire des modèles lésionnels avec perte de fonction nociceptive ont permis d’affirmer plus précisément les fonctions de ces régions activées et d’en hiérarchiser l’importance en terme de contribution au signal nociceptif. Pour autant, est-il possible d’utiliser ces techniques comme un biomarqueur de la douleur ? Il y a débat. Jusqu’à présent, ces techniques portaient sur des groupes homogènes de volontaires sains ou de patients. Pour des raisons de rapport signal signal/bruit et une trop faible puissance statistique, les réponses individuelles ne pouvaient être considérées. Les techniques ont progressé en performance et en sensibilité. La question se pose maintenant d’une « mesure » objective des réponses cérébrales à la douleur à l’échelon individuel, si c’est possible, fiable, reproductible, et si c’est souhaitable. Il pourrait s’agir de vérifier si le sujet souffre autant qu’il le déclare, ou même s’il souffre réellement. Pour répondre à ce défi, une première étape consiste à savoir si en physiologie nociceptive, chez le sujet sain, il est possible de quantifier la douleur. Le sujet est actuellement hautement controversé. Il s’agit d’une étape préliminaire indispensable à l’extrapolation aux pathologies que ce soit pour la mesure de l’intensité d’une douleur chronique, ou, à l’inverse, pour la mesure d’un niveau d’analgésie. Des algorithmes mathématiques ou statistiques qui ont soulevé la controverse sont apparus pour tenter de passer de l’étude d’une population (forte puissance statistique) à une échelle individuelle (puissance moindre). L’attente clinique est importante. Les intérêts de cette approche seront discutés avec des exemples concrets, y compris dans le domaine de la pathologie, notamment pour les douleurs neuropathiques et la fibromyalgie.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Nociception, Douleurs neuropathiques, Imagerie fonctionnelle
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Vol 173 - N° S2
P. S199 - mars 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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