Fréquence des troubles cognitifs et facteurs associés dans une cohorte de patients diabétiques - 11/03/17
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Résumé |
Introduction |
Le diabète est associé à des modifications cognitives subtiles à sévères. Elles sont associées à des facteurs de mauvais pronostic chez les diabétiques. La fréquence des troubles cognitifs dans cette population de patients n’est pas définie.
Objectifs |
L’objectif principal était de déterminer la fréquence des troubles cognitifs dans une cohorte de patients diabétiques âgés de plus de 50 ans. L’objectif secondaire était d’évaluer les facteurs associés aux troubles cognitifs.
Patients et méthodes |
Dans cette étude prospective du FHU-VasCog, les patients diabétiques [type 1 (DT1) et 2 (DT2)] de plus de 50ans, hospitalisés en diabétologie du 26.10.2015 au 25.03.2016, ont été systématiquement évalués par l’échelle MOCA (Montréal Cognitive Assessment). Un score ≤ 25 était déficitaire et en faveur d’un dysfonctionnement cognitif. Deux groupes ont été constitués selon ce seuil (fonctions cognitives normales vs anormales), puis comparés.
Résultats |
La fréquence des troubles cognitifs était de 35 % (DT2 : 89,5 %, DT1 : 10,5 %). Les patients déficitaires étaient plus âgés (p=0,0377 ; âge moyen : 65,2±8,5 ans vs 62,7±7,8 ans), avaient plus de complications microangiopathiques (p=0,04 ; moyenne : 1,02 vs 0,68), étaient plus sédentaires (p=0,001 ; 62,12 % vs 36,67 %), sans différence sur le genre, l’IMC, l’HbA1C, les complications macro-angiopathiques, la durée du diabète, les traitements anti-diabétiques, l’HTA, le tabac, la dépression et les plaintes cognitives.
Discussion |
Dans notre cohorte de diabétiques de plus de 50 ans hospitalisés en diabétologie, plus d’un patient sur 3 présentaient des troubles cognitifs. Les facteurs associés (âge, complications microangiopathiques, sédentarité) étaient ceux classiquement rapportés. Cette étude a été menée dans un service de diabétologie tertiaire, où les patients pourraient avoir un diabète plus sévère, ce qui pourrait expliquer cette fréquence particulièrement élevée.
Conclusion |
La fréquence élevée des troubles cognitifs dans cette cohorte suggère qu’ils puissent être considérés comme une complication du diabète, impliquant qu’ils soient recherchés de façon systématique pour adapter un plan de soin personnalisé.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Diabète, Cognition
Plan
Vol 173 - N° S2
P. S37-S38 - mars 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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