Le SOBRI : étude pilote de l’évaluation d’un outil d’observation des interactions sociales entre des personnes présentant une démence et vivant en institution - 11/03/17
Résumé |
Introduction |
Dans la démence, les troubles cognitifs et psychologiques peuvent altérer les interactions sociales. Nous avons peu d’information sur les interactions sociales entre personnes vivant avec une démence en institution.
Objectifs |
Les objectifs de cette étude pilote sont d’étudier les interactions sociales entre des personnes présentant une démence et vivant en institution et de valider une grille d’observation des interactions sociales.
Patients et méthodes |
Cinquante-six résidents d’un EPHAD vivant avec une démence modérée à modérément sévère ont participé à cette étude. Les résidents ne se connaissaient pas avant l’étude et ont été répartis dans des groupes de quatre à six résidents. Les comportements sociaux ont été enregistrés par caméra vidéo et analysés avec un éthogramme d’observation mesurant la fréquence d’observation des comportements sociaux. Cet éthogramme a permis la validation du Social Observation Behaviors Residents Index (SOBRI).
Résultats |
Le nombre total d’occurrence de comportements observés est de 2670. Aucun comportement négatif n’a été observé. Une analyse en composantes principales validant le SOBRI a objectivé deux composantes expliquant 30,56 % de la variance totale : les interactions sociales avec les autres résidents (18,36 %) et avec les soignants (12,20 %). La grille montre une bonne consistance interne avec un alpha de Cronbach de 0,90 pour la première composante et de 0,85 pour la deuxième composante.
Discussion |
Les personnes vivant avec une démence interagissent spontanément avec d’autres résidents et avec les soignants. Les comportements sont positifs et adaptés à la situation sociale. L’observation directe est une méthode pertinente dans l’étude des interactions sociales. Le SOBRI permet d’évaluer l’évolution des interactions sociales dans l’évolution de la maladie et d’évaluer l’impact des prises en charge sur les interactions sociales.
Conclusion |
Il semble pertinent de proposer des interventions stimulant les interactions sociales car favoriser les interactions sociales contribue à l’inclusion sociale des personnes vivant avec une démence en institution.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Institutions, Interactions sociales, Démence
Plan
Vol 173 - N° S2
P. S38 - mars 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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