Le méthomyl est un insecticide anti-cholinestérasiques de type carbamate. Son usage, professionnel ou domestique est suspecté d’augmenter l’incidence de certaines pathologies telles que les troubles du système nerveux.

Notre objectif était de contribuer à la connaissance des effets sub-chroniques de methomyl sur l’hippocampe, cette structure qui est considérée comme la région-clé du cerveau pour les processus mentaux.

Huit rats Wistar mâles reçoivent par gavage une dose de 1/8 de DL 50 du methomyl dissout dans de l’eau distillée, pendant 28jours et 8 rats témoins reçoivent de l’eau distillée. À la fin de l’expérimentation, les rats sont sacrifiés et les cerveaux sont prélevés. La réactivité des astrocytes est mesurée par le marquage immunohistochimique de la GFAP (glial fibrillary acidic protein) et l’activité de l’acétylcholinestérase hippocampique est mesurée par le dosage tissulaire.

Nos résultats immunohistochimique montrent qu’une intoxication sub-chronique au methomyl provoque une augmentation de la réactivité des astrocytes au niveau de l’hippocampe des animaux traités comparés aux témoins et une baisse significative (p<0,05) de l’activité des AChE au niveau de l’hippocampe des rats traités par rapport aux rats témoins.

Nos résultats ont montré que la neurotoxicité sub-chronique au methomyl provoque une augmentation de la réactivité des astrocytes au niveau de l’hippocampe des rats ce qui constitue un signe de sensibilité à l’intoxication, et une baisse significative de l’activité cholinestérasiques, indicateur d’une inhibition de l’activité de l’AChE. Ces résultats confirment ceux obtenus par d’autres auteurs.

L’ensemble de ces résultats indique que l’exposition sub-chronique au methomyl provoque des perturbations cellulaire et moléculaire au niveau de l’hippocampe.