IRM cérébrale et arrêts cardiorespiratoires : étude neuropsychologique et en « Voxel-Based Morphometry » - 11/03/17
Résumé |
Introduction |
L’arrêt cardiorespiratoire (ACR) est responsable de troubles cognitifs. Une diminution globale de volumes mesurée par « Voxel-Based Morphometry » en IRM cérébrale (VBM) serait associée à un mauvais pronostic cognitif.
Objectifs |
Déterminer si l’IRM cérébrale anatomique et en analyse VBM réalisée en phase aiguë d’un ACR est prédictive de la persistance de troubles neuropsychologiques à plus de 3 mois.
Patients et méthodes |
Une évaluation neuropsychologique systématique et standardisée était réalisée dans le 1er mois et après 3 mois d’un ACR extra hospitalier. Une IRM cérébrale était réalisée dans le 1er mois avec évaluation des lésions vasculaires en séquence flair et diffusion et analyse volumétrique par VBM à partir du 3DT1. Deux groupes étaient formés selon l’évaluation après 3 mois : un groupe pathologique présentant un trouble mnésique et/ou un syndrome dysexécutif (n=6) vs. un groupe sain (n=14).
Résultats |
Le délai ACR-IRM était plus court dans le groupe sain (12 vs. 18jours ; p=0,042). Les lésions vasculaires ne différaient pas entre les deux groupes. Les volumes péricalcarins droit et gauche étaient plus petits dans le groupe pathologique (1870mm3 vs. 2373mm3, p=0,026 ; 1643mm3 vs. 1994mm3, p=0,02). Noyau caudé droit (3855mm3 vs. 3542mm3, p=0,045), pars opercularis gauche (5448mm3 vs. 4294mm3, p=0,003) et cortex entorhinal gauche (2104mm3 vs. 1750mm3, p=0,045) étaient plus volumineux dans le groupe pathologique.
Discussion |
Notre étude suggère une fragilité du cortex occipital dans l’hypoxémie induite par ACR. Son implication dans l’évolution globale post-ACR avait déjà été observée en IRM de diffusion. L’interprétation des résultats en VBM doit rester prudente compte-tenu des limitations inhérentes à cette méthode, du faible effectif de population, et des différences de délai ACR-IRM, pouvant expliquer une partie des résultats obtenus.
Conclusion |
L’IRM cérébrale en VBM (cortex occipital en particulier) présente un intérêt potentiel dans l’évaluation pronostique cognitive d’un ACR. Cela ne semble pas le cas de l’étude lésionnelle vasculaire.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Troubles cognitifs, IRM cérébrale, Arrêt cardiaque
Plan
Vol 173 - N° S2
P. S59 - mars 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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