Étude du réflexe T dans les neuropathies distales symétriques - 11/03/17
Résumé |
Introduction |
L’étude proximale des nerfs peut être réalisée par l’étude des ondes F ou du réflexe H. L’étude du réflexe myotendineux (RéflexeT), moins répandue, peut constituer une alternative moins invasive. Une altération du réflexe T a été rapportée dans les neuropathies.
Objectifs |
Étudier l’intérêt de la latence du réflexe T aux membres inférieurs dans le diagnostic des neuropathies distales symétriques (NDS) en comparant un groupe de sujets normaux (G1) et un groupe atteint de NDS (G2).
Patients et méthodes |
Étude prospective incluant 56 patients adressés pour suspicion de NDS. Tous ont bénéficié d’un examen clinique, d’un ENMG de routine et de l’étude des réflexes T (rotuliens et achilléens de façon bilatérale) aux membres inférieurs. Pour 18 d’entre eux, l’évaluation clinique et ENMG était normale et il n’existait pas d’étiologie potentielle de NSD (G1). Trente-huit patients présentaient une NDS (G2). Le taux de réponse et les latences de réflexes T ont été comparés dans les deux groupes.
Résultats |
Pour G1, les 4 réflexes T étaient enregistrables. Pour G2, 30 rotuliens gauches, 31 rotuliens droits, 21 achilléens gauches et 23 achilléens droits étaient enregistrables. Les latences (enms) dans G1 et G2 étaient respectivement de 20,2 (1,8) et 23,3 (2,2) (rotulien gauche), de 20,1 (1,7) et 23,5 (2,3) (rotulien droit), de 36 (2,8) et 40,8 (4,2) (achilléen gauche) et 35,6 (3,1) et 41,8 (3,1) (achilléen droit) (p<0,001 pour chaque comparaison). Les courbes ROC montraient une aire sous la courbe >0,85 pour chaque paramètre.
Discussion |
Les réflexes T sont analysables chez une majorité de patients atteints de poly–neuropathies. Il existe une augmentation de la latence chez les patients atteints de NSD par rapport au groupe contrôle. Les sensibilités et spécificités de ce test sont bonnes et plus discriminante que la seule réponse clinique des réflexes ostéo-tendineux. L’étude des réflexes T constitue une approche simple, rapide et non invasive de la conduction proximale.
Conclusion |
Les réflexes T sont altérés chez les patients atteints de NDS. Notre étude se poursuit pour déterminer l’intérêt de cette approche par rapport aux tests électrophysiologique usuels, en particulier les autres études de la conduction proximale.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Réponse proximale, Neuropathies distales symétriques, Réflexe T
Plan
Vol 173 - N° S2
P. S88 - mars 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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