Les accidents vasculaires cérébraux (AVC) constituent des urgences diagnostiques et thérapeutiques ; la prévention passe par une identification étiologique précise, et la biologie y participe.

L’objectif de ce travail était de décrire le profil biologique des patients atteints d’AVC avec évaluation pronostique.

Étude transversale de patients hospitalisés pour AVC à la Clinique neurologique du CHU de Fann à Dakar entre janvier et mars 2014 avec recueil des données socio-démographiques, cliniques, biologiques avec corrélation évolutive ; analyse uni et bivariée sur logiciel SPSS 13,0 avec calcul de proportions pour les variables qualitatives et de paramètres de tendance centrale et dispersion pour les variables quantitatives.

Sur 100 patients : prédominance des hommes et mariés (57 % et 87 %) et âge moyen de 64,7 ans (±14,2). Principaux antécédents : HTA (71 %), AVC (27 %), diabète (14 %), cardiopathie (7 %). Soixante-dix pour cent d’AVC ischémiques. Le cholestérol total était aussi élevé (11 %) dans les 2 sexes, le HDL plus bas chez les femmes (36,11 % versus 12,75 %) et une hypertriglycéridémie chez 86,07 %. Hyperglycémie et anémie chez 35,4 % et 21 %. Augmentation ALAT et ASAT chez 13,25 % et 39,75 %.

L’occidentalisation de nos modes de vie retentit fortement sur la modification de nos paramètres biologiques ; comme dans la littérature, on note une forte prévalence de l’hyperglycémie, de l’hypertriglycéridémie, et des perturbations rénales, mais aussi ioniques, hépatique et infectio-inflammatoires. Nous confirmons la prévalence des AVC après 60 ans, même si un rajeunissement est noté sur terrain d’HTA et/ou diabète.

L’évaluation biologique reste incontournable dans les AVC. Les principales perturbations concernent le profil lipidique, glycémique et anémique ; intérêt sensibilisation efficace sur notre mode vie et meilleur suivi des antécédents.