Utilisation de l’impression 3D dans un service de neurochirurgie - 18/03/17
Résumé |
Introduction |
Nous nous sommes intéressés aux procédés de fabrications additives, plus communément dénommés impression 3D. Nous avons voulu explorer les applications possibles de l’utilisation d’une imprimante 3D dans un service de Neurochirurgie à la fois dans un but thérapeutique et universitaire.
Matériel et méthode |
Nous nous sommes doté d’une imprimante 3D (Ultimaker2 Extended) que nous avons utilisé pour imprimer en 3 dimensions des reconstructions anatomiques à partir de scanner de patients. L’utilisation du logiciel Horos v1.1.7 a permis la construction de modèle 3D directement à partir des coupes jointives de scanner après sélection des zones d’intérêts osseuses ou vasculaire. Ces fichiers sont ensuite exportés vers un logiciel de « tranchage » (slicer) qui va permettre de « découper » le modèle en tranche imprimable par la machine. Nous avons utilisé le logiciel Cura 15.04.3 : celui-ci permet la création d’un fichier directement lisible par l’imprimante pour impression.
Résultats |
Nous avons ainsi imprimé 3 crânes en taille réelle, une 12 de mini-crânes à l’échelle 1/3, 1 cerveau, 2 rachis lombaires à l’échelle 1/3 et 2 polygones de Willis.
Applications |
Concernant les applications pratiques, nous avons utilisé l’impression 3D d’un crâne de patient craniectomisé pour le planning d’une cranioplastie et ainsi facilité la découpe de la prothèse en polyéthylène poreux à la juste taille. Nous avons imprimé des polygones de Willis en vue du planning pré-chirurgical d’un clippage anévrysmal mais la pièce imprimée manquait de finesse et de détails rendant son utilisation peu satisfaisante. Les crânes à échelle réduite sont utilisés pour l’enseignement des voies d’abords chirurgicales et la compréhension des embarrures complexes. Les rachis à échelle réduite sont utilisés pour l’enseignement de l’anatomie vertébrale.
Limites |
La limite principale de cette technique est la durée d’impression, en effet, l’impression d’un crâne en taille réelle demande 72h d’impression continue. C’est pourquoi nous avons souvent imprimé des modèles de taille réduite, ainsi un crâne à l’échelle 1/3 (6cm de haut) ne demande « que » 6heures d’impression.
Perspectives |
Nous pensons au développement d’autres applications, d’autres tests sont en cours pour le planning pré-chirurgical des chirurgies d’anévrysmes. Nous pensons également utiliser l’impression 3D pour appréhender les déformations rachidiennes complexes et envisager le planning pré chirurgical des chirurgies de correction (scoliose, OTP).
Conclusion |
L’utilisation des imprimantes 3D « grand public » est en plein essor aussi en médecine que chez les particuliers. Nous pensons que de nombreuses utilisations sont possibles en neurochirurgie et qu’il est intéressant de surfer sur cette vague d’innovation.
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Vol 63 - N° 1
P. 48 - mars 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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