Face à la découverte d’une tumeur intramédullaire le dogme chirurgical est-il toujours de mise ? Rapport de 4 cas suivis - 18/03/17
Résumé |
Les tumeurs intramédullaires sont rares. Le dernier rapport de la SNCLF remonte à 1994 sur une période de 25ans. Il exposait les progrès de la chirurgie face à ces tumeurs. Dans le même temps, les progrès de l’imagerie étaient exposé en particulier par IRM. Dans les récentes publications sur le sujet, la chirurgie reste essentielle, biopsie ou exérèse. Aussi, au début de ce siècle, peut-on éviter la chirurgie et proposer un suivi médical en l’absence de troubles neurologiques ?
Patients et méthode |
Nous rapportons notre expérience sur 4 cas, suivi depuis plusieurs années par la clinique et l’imagerie par IRM. Ces tumeurs ont été découvertes suite à une cervicalgie chez 3 patients et un cas de dorsalgie. L’IRM a mis en évidence des lésions tumorales non clivables intramédullaires. Le suivi médical sur 8ans et plus montre une parfaite stabilité de l’examen clinique sans troubles neurologiques.
Résultats |
Deux patients sont en retraite, l’un est en invalidité et le dernier travaille mais évite les efforts. Pour ce dernier patient, le diagnostic d’astrocytome de bas grade est le plus vraisemblable, pour les autres cas aucun diagnostic précis ne peut être fourni. En l’absence d’évolution, faut-il continuer la surveillance, à quel rythme ? Dans toutes les séries, les risques chirurgicaux restent importants, ce qu’il faut garder à l’esprit. Dans la littérature, aucun cas de suivi médical de tumeur intramédullaire n’est rapporté. Nous sommes interpellés par des lésions étendues intramédullaires bien tolérées. L’un des patients, pompier professionnel a continué de travailler jusqu’à sa retraite sans problème et son imagerie est toujours stable.
Conclusion |
En l’absence de troubles neurologiques, sachant que chez tous ces patients aucun geste d’exérèse complète ne peut-être proposé, il peut être licite de proposer un suivi rigoureux annuel clinique et par imagerie chez ces patients pendant les 6 premières années puis tous les 2 ans jusqu’à 10 ans. Ensuite, je leur propose un suivi médical simple.
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Vol 63 - N° 1
P. 50 - mars 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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