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Mise en place d’un pilote pour la gestion des vaccins dTpa-IPV dans les établissements scolaires du canton de Vaud par une pharmacie hospitalière - 22/03/17

Doi : 10.1016/j.phclin.2017.01.029 
J. Devaud 1, , I. Meneceur 1, 2, B. Hirschi 1, F. Sadeghipour 1, 2
1 Service de pharmacie, centre hospitalier universitaire Vaudois (CHUV), Lausanne, Suisse 
2 École de pharmacie Genève-Lausanne, université de Genève, université de Lausanne, Suisse 

Auteur correspondant. Avenue du Bugnon 46, 1011 Lausanne, Suisse.

Résumé

Introduction et objectif

Le service de la santé publique (SSP) Vaudoise se retrouve de plus en plus confronté à des ruptures d’approvisionnement de vaccins impliquant un réaménagement du programme de vaccination scolaire. Une étude pilote d’approvisionnement par une unité de logistique pharmaceutique hospitalière d’un vaccin contre la diphtérie, tétanos, coqueluche et poliomyélite (dTpa-IPV) a été effectuée. Le but était de mettre en place un système coût-efficace d’approvisionnement des vaccins scolaires dans une perspective sociétale.

Méthodologie

Tous les coûts générés par les différents modes de transports ont été pris en compte (2014–2015 vs. 2015–2016). L’incidence et les coûts de prise en charge des maladies ont été inclus dans le modèle final. Un questionnaire en ligne a également été envoyé aux infirmières des établissements scolaires afin d’obtenir des informations sur la chaîne d’approvisionnement des vaccins. Une analyse des modes de défaillances et de leurs criticités (AMDEC) sur les deux systèmes de transport (i.e. NV Logistics et la poste) ainsi que sur les conditions de stockage dans les établissements ont également été réalisée.

Résultats et discussions

Durant l’année scolaire 2015–2016, 4000 doses de vaccins dTpa-IPV ont été commandées, dont 1722 livrées et 1319 administrées. Aucune rupture de livraison n’a été enregistrée. Le détail des coûts logistiques pour le SSP ont été les suivants :

– CHF 5400 de frais de transport par une entreprise certifiée BPD ;

– CHF 6000 de frais logistique (CHF 1,5/doses).

Par comparaison et précédemment, les fournisseurs prenaient en charge les frais d’envoi. Une continuité de la couverture vaccinale permet d’éviter des coûts supplémentaires totaux moyens par cas de diphtérie (10 cas en 2015 à CHF 68 000/cas), de tétanos (1 cas en 2015 à CHF 128 000/cas), de coqueluche (4000 cas en 2015 à CHF 1700/cas) et de poliomyélite (0 cas en 2015 à CHF 3,5 millions/cas). Le modèle pharmaceutique hospitalier évite le coût d’un risque sociétal moyen par cas, sans prise en compte d’un cas de poliomyélite, de CHF 65 000. Les AMDEC ne relèvent aucun risque notable pour le vaccin dTpa-IPV entre les deux modes d’approvisionnement même si 83,6 % des frigos ne sont pas de qualité pharmaceutique. Au total, 33 % des infirmières scolaires trouvent le système de commande via le CHUV peu pratique contre environ 10 % pour les commandes passées directement auprès du fournisseur.

Conclusion et perspective

Une unité de logistique pharmaceutique hospitalière permet d‘éviter les ruptures d’approvisionnement en réservant les doses de vaccin et garantit ainsi le maintient de la couverture vaccinale scolaire cantonale. La non couverture d’un enfant serait plus coûteuse à prendre en charge au niveau sociétal (CHF 65 000) que les coûts engendrés par notre modèle (CHF 11 400). Compte tenu du rapport coût-efficacité positif du modèle, il est décidé d’étendre le modèle à tous les vaccins administrés dans les établissements scolaires du canton de Vaud.

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Vol 52 - N° 1

P. e10 - mars 2017 Retour au numéro
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