Évaluation de la conformité des prescriptions de sortie - 22/03/17
Résumé |
Introduction et objectifs |
Suite à l’informatisation des prescriptions hospitalières, certains services utilisent le logiciel de prescription pour éditer les ordonnances de sortie. Un audit a été réalisé pour évaluer la conformité de ces prescriptions par rapport à celles dictées par les médecins aux secrétaires. L’objectif étant la mise en conformité et la sécurisation des ordonnances de sortie.
Méthodes |
Une étude rétrospective de 30 dossiers a permis d’analyser 15 prescriptions de sortie éditées par le logiciel et 15 par les secrétaires. Une analyse réglementaire (date, nom du prescripteur, signature, numéro RPPS) et qualitative (prescription en dénomination commune internationale [DCI], dosage, forme, posologie, voie, galénique, reprise du traitement habituel) a été réalisée.
Résultats |
Concernant l’aspect réglementaire des ordonnances dictées, la date, le nom et la signature du médecin sont toujours renseignés contrairement au numéro RPPS. Pour les prescriptions électroniques, la date, le numéro RPPS et la signature figurent sur respectivement 100, 33 et 80 % des ordonnances. Sur 40 % d’entre elles, le nom de l’interne figure sans le nom du senior. Concernant les prescriptions, celles dictées sont moins complètes que celles issues du logiciel (absence de DCI et de voie d’administration, imprécision sur la posologie, dosage et forme du médicament). Les ordonnances électroniques soulèvent la question de l’adaptation des prescriptions par rapport au livret thérapeutique de l’établissement. En effet, dans 40 % des dossiers, une galénique inadaptée était prescrite (2cp de cardensiel 2,5mg au lieu de 1cp à 5mg). Pour les deux modes de fonctionnement, le traitement personnel peut être modifié par rapport au livret de l’établissement : les ordonnances informatisées et dictées présentent respectivement une substitution par un médicament de même DCI dans 67 et 50 % des cas, une substitution par un médicament de même classe (modification de l’inhibiteur de la pompe à protons ou de l’inhibiteur calcique) dans 44 et 50 % des cas.
Discussion et conclusions |
Cet audit nous a permis d’identifier les non-conformités des ordonnances de sortie. Plusieurs axes d’amélioration ont été proposés en COMEDIMS. Le support papier a été revu afin d’insérer le code-barres RPPS des prescripteurs. Une sensibilisation à la prescription en DCI devrait améliorer les ordonnances dictées. Le logiciel de prescription a été paramétré pour que le nom du médecin responsable du patient et son code-barres RPPS figurent sur l’ordonnance quand celle-ci est éditée par un interne. Enfin, la conciliation des traitements à la sortie du patient améliorerait la reprise des traitements habituels à l’identique.
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Vol 52 - N° 1
P. e2 - mars 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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