Prescription médicamenteuse potentiellement inappropriée en médecine interne générale : comparaisonde STOPP/START et PIM-Check© - 22/03/17
Résumé |
Introduction |
La prescription médicamenteuse potentiellement inappropriée (PMI) peut être responsable d’effets secondaires médicamenteux, d’un allongement de la durée de séjour et d’une augmentation significative des coûts de prise en charge. Divers groupes interprofessionels ont développé des outils permettant la détection et la gestion des PMI, comme par exemple STOPP/START et PIM-Check©. Cette étude a pour but de comparer ces deux outils de détection des PMI dans une population de patients hospitalisés en médecine interne générale.
Méthode |
Cette étude observationnelle rétrospective a inclus 100 patients, sélectionné aléatoirement, et hospitalisés dans le service de médecine interne de l’hôpital de Nyon en 2013. Les PMI ont été détectées par l’utilisation de STOPP/START, un outil gériatrique, et par PIM-Check©, un outil informatique récent pour les patients de médecine interne. Toutes les PMI détectées par ces outils ont été validées par une pharmacienne clinicienne, de manière à préciser si l’item détecté était applicable au contexte spécifique du patient, et s’il devait être mentionné au médecin prescripteur. Sur un échantillon de 20 patients choisis de manière aléatoire, les PMI détectées ont également été validées par un médecin hospitalier spécialiste en médecine interne, afin de déterminer la concordance avec la validation réalisée par la pharmacienne.
Résultats |
L’utilisation de PIM-Check© nécessite environ 3±1minutes contre 10±3minutes pour l’outil STOPP/START. Dans cette population de 100 patients, PIM-Check© et STOPP/START détectent respectivement 1378 et 537 PMI, soit respectivement 6,3±4,6 et 2,2±2,0 PMI par patient. Au total, 46 et 42 % des PMI détectées respectivement par PIM-Check© et STOPP/START ont pu être validées par l’analyse de la pharmacienne clinicienne. Les PMI non validées sont principalement dues au manque de données disponibles dans les dossiers et au contexte clinique spécifique du patient. La concordance de validation par le médecin spécialiste est satisfaisante, avec une validation de 49 % pour PIM-Check© et 33 % pour STOPP/START.
Discussion/conclusion |
La fréquence de détection des PMI est significative dans cette population de patients hospitalisés en médecine interne. PIM-Check© détecte environ 3 fois plus de PMI que STOP/START. Le temps nécessaire à l’utilisation de ces outils est fortement réduit grâce à la version informatisée de PIM-Check©. Toutefois, comme le démontre la validation pharmaceutique et médicale, un certain nombre de critères ne sont pas directement applicables aux patients et une sélection doit être réalisée afin de pouvoir améliorer la prise en charge pharmaco-thérapeutique des patients.
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Vol 52 - N° 1
P. e23 - mars 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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