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Impact d’une réconciliation médicamenteuse par un pharmacien lors de l’admission dans un service de médecine interne - 22/03/17

Doi : 10.1016/j.phclin.2017.01.014 
C. Skalafouris 1, B. Guignard 1, 2, , K. Ing-Lorenzini 2, V. Rollason 2, A. Desnoyer 1, K. Blondon 3, 4, M. Louis-Simonet 3, G. Choupay-Dessard 5, P. Chopard 5, C. Samer 2, J. Desmeules 2, 6, P. Bonnabry 1, 6
1 Pharmacie, hôpitaux universitaires de Genève, Genève, Suisse 
2 Service de pharmacologie et toxicologie cliniques, hôpitaux universitaires de Genève, Genève, Suisse 
3 Service de médecine interne générale, hôpitaux universitaires de Genève, Genève, Suisse 
4 Direction médicale, hôpitaux universitaires de Genève, Genève, Suisse 
5 Service de la qualité des soins, hôpitaux universitaires de Genève, Genève, Suisse 
6 Section des sciences pharmaceutique, université de Genève, Genève, Suisse 

Auteur correspondant. Rue Gabrielle-Perret-Gentil 4, Genève, Suisse.

Résumé

Introduction et objectifs

Le risque d’erreurs médicamenteuses est accru à l’admission d’un service de soins. L’interface ville/hôpital expose à un risque de discontinuité dans la prise en charge médicamenteuse en induisant des divergences non intentionnelles de prescription (DNI) entre traitements habituels et hospitaliers. L’objectif de cette étude était d’évaluer l’incidence des DNI et de mesurer l’impact d’une réconciliation médicamenteuse à l’admission sur la justesse de la prescription hospitalière en médecine interne.

Méthodes

Étude interventionnelle de 2 mois réalisée à l’admission des patients en médecine interne dans le cadre du projet national « Progress ! La sécurité de la médication aux interfaces ». Tous les patients admis étaient éligibles et étaient inclus après la rédaction de la prescription initiale hospitalière (PIH). Un pharmacien réalisait la meilleure anamnèse médicamenteuse possible (MAMP), puis procédait à l’identification des divergences de prescription par la comparaison de ces données aux traitements de la PIH. L’intentionnalité des divergences était déterminée par une concertation avec les prescripteurs et les DNI étaient évaluées pour leur type et les classes thérapeutiques qu’elles concernaient.

Résultats

Vingt-sept patients (59 % femmes) ont été inclus. L’âge moyen était de 64,6±17,5ans. En moyenne, la MAMP durait 1 heure, était effectuée dans un intervalle de 1,4jours après l’admission et permettait l’identification de 7,6±4,9 lignes de traitements par l’exploitation de 2 sources d’information (le plus souvent le patient et son officine). Un total de 54 divergences, dont 42 DNI concernant 17 patients ont été identifiées (1,6 DNI par patient). Les DNI étaient des omissions de prescription (n=32), des erreurs de posologie (n=7), des erreurs de modalités d’administration (n=2) et une erreur de nom de spécialité. Les DNI intéressaient 11 classes thérapeutiques et 81 % (n=34) concernaient 5 classes, (système digestif, nerveux, respiratoire, cardiovasculaire et organes sensoriels). La concertation avec le prescripteur a permis la rectification de 52 % des DNI (n=22).

Discussion et conclusions

Les divergences de prescription sont fréquentes à l’admission et la réconciliation médicamenteuse peut permettre l’interception et la correction des DNI. L’impact de cette dernière pourra être mieux estimé par une appréciation de la gravité clinique potentielle des DNI par un groupe d’experts indépendants (médecins, pharmacien clinicien). Un impact positif serait un argument en faveur d’une intervention plus systématique des pharmaciens en amont de la rédaction de la PIH, afin de prévenir la survenue des DNI.

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Vol 52 - N° 1

P. e4 - mars 2017 Retour au numéro
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  • L’analyse pharmaceutique est-elle plus pertinente lorsque les patients sont conciliés ?
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