Étude en vie réelle concernant 357 patients sous anticoagulant oral direct se présentant consécutivement dans un service d’urgence - 10/04/17

Résumé |
Introduction |
L’usage des anticoagulants oraux directs (AOD) est en constante croissance ces dernières années du fait d’une facilité d’utilisation et d’une diminution du risque hémorragique dans les études de phase III. L’objectif de notre étude était de décrire les caractéristiques cliniques, le type d’hémorragie et leur prise en charge pour des patients admis dans un service d’urgences sous AOD.
Méthode |
Nous avons réalisé une étude prospective, monocentrique et descriptive des patients sous AOD admis dans notre service d’urgences entre le 1er janvier 2014 et le 30 juin 2015. Cette étude est réalisée à partir la base de données RATED (Registry of patient with Antithrombotic agents admitted to an Emergency Department, clinical trials NCT02706080) qui recueille, depuis janvier 2014, tous les patients sous anti-thrombotique se présentant dans notre service d’urgences.
Résultats |
Parmi les 357 patients sous AOD inclus, 51 (14,3 %) étaient sous apixaban, 109 (30,5 %) sous dabigatran et 197 (55,2 %) sous rivaroxaban. L’indication principale (79,3 %) était une fibrillation atriale avec un score moyen de CHA2DS2-VASc de 3,9±1,8. L’âge moyen était de 73±15 ans avec une différence selon le type d’AOD (78±12 ans pour apixaban, 14±13 pour dabigatran et 71±16 pour rivaroxaban). Les 211 erreurs de prescription recensées (59 %) concernaient l’association à un traitement potentialisateur du risque hémorragique (33,6 %), une posologie non adaptée à l’âge (28,0 %), une posologie non adaptée à la clearance de créatinine (15,9 %) et l’association à un antiagrégant plaquettaire supérieure à 1 an (13,3 %). Dans notre cohorte, 64 patients (17,9 %) étaient admis pour une hémorragie dont 23 (6,4 %) pour hémorragies graves selon les critères HAS. Sous apixaban, 8 patients sur 51 (15,7 %) présentaient une hémorragie dont 2 graves (25 %), sous dabigatran 13 (11,9 %) dont 5 graves (38 %) et sous rivaroxaban 43 (21,8 %) dont 16 graves (38 %). Les patients avec hémorragie grave ont bénéficié d’une transfusion (n=9 ; 39 %), d’une réversion par concentré de complexe prothrombinique (n=1 ; 4,3 %) ou de FEIBA (n=4 ; 17,4 %).
Conclusion |
Notre étude a permis de montrer que la population des patients sous AOD se présentant aux urgences était âgée, que plus de la moitié des patients présentaient une erreur de prescription ou de co-prescription et que seule 1 hémorragie grave sur 5 était réversée.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Anticoagulant oral direct, Hémorragie
Plan
Vol 42 - N° 2
P. 101 - mars 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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