Les médecins généralistes se méfient-ils des anticoagulants oraux directs ? - 10/04/17
Résumé |
Introduction |
Évaluer les prescriptions et connaissances des médecins généralistes (MG) d’Île-de-France quant à la prescription des anticoagulants oraux directs (AOD).
Matériel et méthode |
Envoi d’un questionnaire à 189 MG d’Île-de-France (IDF) et recueil de 100 réponses. Le questionnaire comportait un bref recueil des données sociodémographiques, un tableau comparatif des principales caractéristiques des anticoagulants oraux (AVK vs AOD), ainsi que 2 mises en situation clinique sur la prescription des AOD (renouvellement et primo-prescription d’un anticoagulant).
Résultats |
La majorité des MG interrogés avait plus de 50 ans (65 %). Les MG sont en accord avec les données de la littérature concernant les caractéristiques suivantes : la qualité de vie des patients (72 % la pensent meilleure) ; l’observance (55 % la suggèrent améliorée) ; et les règles de prescription des AOD (88 % connaissent les dosages fixes ; 81 % savent que le monitoring biologique n’existe pas, 38 % maîtrisent les potentielles interactions). Ils sont en désaccord sur les points suivants : les risques hémorragiques dont les sites principaux sont digestifs et cérébraux : seulement 44 % pensent qu’ils sont minorés pour les hémorragies digestives, et 26 % pour les hémorragies cérébrales tandis que 40 % n’ont pas d’avis ; le coût (20 % pensent qu’il est moindre). Par rapport aux modalités de prescription, 90 % des MG renouvellent un traitement par AOD déjà prescrit pour une fibrillation auriculaire non valvulaire, mais 76 % préfèrent le schéma HBPM-AVK en primo-prescription dans le cadre d’une thrombose veineuse profonde.
Conclusion |
Les MG interrogés dans cette étude, tout en reconnaissant l’intérêt des AOD sur la qualité de vie de leurs patients, restent hésitants à les prescrire en première intention probablement par manque d’expérience et méconnaissance de leur moindre risque hémorragique. Favoriser une convergence de vue entre médecins généralistes et médecins vasculaires sur ce sujet doit être l’un des objectifs de la formation continue et des ateliers dédiés.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Anti-vitamine K, Anticoagulants oraux directs, Médecins généralistes
Plan
Vol 42 - N° 2
P. 101 - mars 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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