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Maladie thromboembolique veineuse (MTEV) et évaluation du risque cardiovasculaire : analyse d’une cohorte rétrospective à 1 an et à 5 ans, intérêts pour la pratique - 10/04/17

Doi : 10.1016/j.jdmv.2017.01.113 
J. Hampton 1, , A. Elias 2, G. Sarlon-Bartoli 3, P.-E. Morange 4, J.-P. Laroche 5
1 DESC médecine vasculaire, 2e année, université Aix-Marseille, jardin du Pharo, 58, boulevard Charles-Livon, 13284 Marseille, France 
2 Médecine vasculaire, service de médecine interne et vasculaire, hôpital Sainte-Lusse, CH Toulon, 54, rue Henri-Sainte-Claire-Deville, 83000 Toulon, France 
3 Médecine vasculaire, cardiologie et maladies vasculaires, CHU de Marseille, hôpital de La Timone, 264, rue Saint-Pierre, 13005 Marseille 5, France 
4 Hématologie biologique, CHU de Marseille, hôpital de La Timone, 264, rue Saint-Pierre, 13005 Marseille 5, France 
5 Médecine vasculaire, service médecine interne et médecine vasculaire, hôpital Saint-Éloi, CHU de Montpellier, rue Augustin-Fliche, 34000 Montpellier, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

La maladie thromboembolique veineuse (MTEV) et les maladies cardiovasculaires (MCV) sont historiquement considérées comme deux maladies distinctes avec des différences en termes de physiopathologie et de traitement. Il existe de plus en plus d’études mettant en évidence une association entre ces deux maladies mais leur corrélation reste inexpliquée. L’objectif de ce travail était de mettre en évidence les facteurs de risque de survenue d’évènements cardiovasculaires chez les patients présentant une MTEV, à 1 an et à 5 ans.

Méthode

Nous avons réalisé une étude rétrospective, monocentrique, comprenant des patients d’au moins 18 ans, présentant une MTEV, hospitalisés entre le 1er janvier 2009 et le 31 décembre 2010. Les patients atteints de cancer, dialysés, greffés, présentant un filtre cave ou une thrombose veineuse profonde (TVP) distale seule ont été exclus. Le critère de jugement principal était d’évaluer la survenue d’un infarctus du myocarde (IDM), d’un accident vasculaire cérébral (AVC) ischémique ou d’une artériopathie chronique oblitérante des membres inférieurs (AOMI) revascularisée à 1 an et à 5 ans. Les données ont été extraites à partir des dossiers médicaux informatisés puis les patients ont été contactés par téléphone.

Résultats

Cent quatre-vingt-dix patients ont été inclus dans l’étude. L’âge médian était de 69 ans. Au total, 21 évènements ont été observés comprenant à 1 an : 3 AVC ischémiques, 3 IDM et 3 AOMI et à 5 ans : 6 AVC ischémiques, 5 IDM et 1 AOMI. Notre étude met en évidence qu’un antécédent personnel d’IDM, chez les patients présentant une MTEV, est associé à une augmentation significative du risque d’apparition d’un nouvel événement cardiovasculaire (p=0,0003), quel que soit le type d’événement cardiovasculaire. Ce risque est majoré la première année (p=0,008) et reste significatif à 5 ans (p=0,017). Un antécédent personnel d’AOMI, le haut risque cardiovasculaire et la dyslipidémie sont également associés à une augmentation significative du risque d’athérothrombose ultérieure. Les différentes caractéristiques de l’épisode thromboembolique veineux n’ont pas été associées à une augmentation du risque cardiovasculaire, de même pour les autres FDRCV majeurs.

Conclusion

Nos résultats sont en accord avec la littérature et mettent en évidence une potentielle association entre MTEV et athérothrombose. Ils ouvrent des retombées pratiques sur le risque cardiovasculaire en cas de MTEV et aussi thérapeutiques.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Maladie thromboembolique veineuse, Risque cardiovasculaire


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Vol 42 - N° 2

P. 102-103 - mars 2017 Retour au numéro
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