Engelures : étude d’une cohorte de 51 patients - 10/04/17

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Résumé |
Objectif |
Décrire les caractéristiques cliniques, biologiques et l’évolution de patients souffrant d’engelures.
Patients et méthodes |
Cohorte rétrospective de patients consécutifs souffrant d’engelures, vus en consultation de médecine vasculaire entre janvier 2012 et décembre 2014. Enquête téléphonique prospective entre le 1er avril et le 31 mai 2016.
Résultats |
Cinquante et un patients, 84,3 % de sexe féminin. Il y avait 44 engelures vraies (86 %) et 7 pseudo-engelures (14 %), dont le diagnostic a été fait pour 6, lors de la consultation (capillaroscopie, bilan immunologique) : 2 sclérodermies, 4 lupus engelures. L’âge moyen à la consultation était plus faible pour les engelures vraies (35 ans) que pour les pseudo-engelures (55 ans). Les lésions touchaient les pieds chez 38 patients (74,5 %), exclusivement chez 28 (54,9 %), les mains et les pieds chez 10 (19,6 %), les mains exclusivement chez 13 patients (25,5 %). Trente-six patients (70,6 %) avaient une acrocyanose et 20 (39,2 %) un phénomène de Raynaud. Vingt-deux (45,0 %) avaient perdu du poids dans les 5 années précédentes et 13 (27,7 %) avaient un profil migraineux. L’IMC moyen se chiffrait à 20,4kg/m2. Trente-huit pour cent prenaient des vasoconstricteurs. L’enquête téléphonique a concerné 41 malades (80 % de la cohorte initiale). Après une durée moyenne de suivi de 37,5 (±10,4) mois, 33 patients (80,5 %) avaient refait des engelures. Le score de sévérité, sur une échelle de 0 à 10 était important (6,1 sur 10), avec des difficultés de chaussage pour 58 %, dont la majorité avait adapté le chaussage. Lors de l’entretien téléphonique, 22 patients jugeaient la maladie stable (53,7 %), 13 étaient améliorés (31,7 %), 6 (14,6 %) aggravés. Lorsqu’un traitement inhibiteur calcique était proposé (82,4 %), seulement 17 patients (40 %) ont essayé le traitement avec une efficacité partielle pour 85 %.
Conclusion |
Cette étude confirme le profil type des patients souffrant d’engelures : femme, mince, ayant perdu du poids, ayant une hypersensibilité au froid associée. Des pseudo-engelures accompagnant des maladies immunologiques ont été retrouvées chez 7 patients. Une capillaroscopie et la recherche de facteurs antinucléaires paraissent souhaitables chez les malades consultant pour des engelures en consultation hospitalière spécialisée.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Engelures, Pseudo-engelures, Femme
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Vol 42 - N° 2
P. 105-106 - mars 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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