Reste-t-il une place pour la compression dans la prévention du syndrome veineux post-thrombotique ? - 10/04/17
Résumé |
Le syndrome post-thrombotique (SPT) est une insuffisance veineuse secondaire. C’est la plus fréquente des complications des thromboses veineuses profondes (TVP) des membres inférieurs et se développe dans 30 à 40 % des cas après une TVP proximale. Si cette complication n’est bien sûr pas mortelle, elle altère profondément la qualité de vie des patients. À ce jour, il n’existe pas de traitement « curatif » efficace. Aussi, son traitement repose principalement sur la prévention de sa survenue après une TVP.
Jusqu’à récemment, la pierre angulaire du traitement préventif reposait sur le port d’une compression élastique qui était censée prévenir la moitié des SPT. Or l’essai thérapeutique en double aveugle SOX n’a retrouvé aucun impact de la compression pour prévenir le SPT. Désormais, la place incontournable de la compression est remise en cause. Néanmoins, il convient de souligner que tous les essais thérapeutiques, qu’ils aient retrouvé ou non une efficacité de la compression, présentaient des biais importants qui limitent leur interprétation tel le design en ouvert pour les études « positives » ou l’observance sous-optimale dans l’étude SOX. De plus, récemment l’étude Octavia a mis en évidence que chez les patients observant une durée courte de port de compression (1 an) n’était pas non inférieure à un port plus prolongé, suggérant ainsi une efficacité de la compression. De nouvelles études sont donc nécessaires pour pouvoir évaluer l’impact réel de la compression dans la prévention du SPT. L’étude Celest (NCT01578122) en double aveugle comparant deux forces de compression (25mmHg vs. 35mmHg) devrait apporter bientôt de nouveaux éléments fondamentaux.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Syndrome post-thrombotique, Compression
Plan
Vol 42 - N° 2
P. 61 - mars 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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