Quel bilan réaliser avant un entraînement à la marche ? - 10/04/17
Résumé |
Le risque d’événements cardiovasculaires associé à l’existence d’une AOMI au stade d’ischémie d’effort justifie l’identification et la prise en charge active des facteurs de risque cardiovasculaire contrôlables dans le cadre de la prévention secondaire de l’athérosclérose. Cette prise en charge comporte des moyens médicamenteux et non médicamenteux, certains étant recommandés sur la seule constatation de l’AOMI et d’autres en fonction de la coexistence de facteurs de risque cardiovasculaire. Les recommandations insistent sur la rééducation comme moyen primordial à mettre en place chez l’artériopathe dès le stade de claudication conjointement au traitement médical avant d’envisager une revascularisation. Le diagnostic d’AOMI implique la recherche d’antécédents, de symptômes ou de signes cliniques cérébrovasculaires ou coronariens qui auraient pu passer inaperçus. Une échographie de l’aorte abdominale (recherche d’un anévrysme) et un ECG de repos sont justifiés. Un écho-Doppler cervical peut être proposé à la recherche d’une sténose asymptomatique. La réadaptation vasculaire supervisée est un traitement efficace de la claudication intermittente, supérieur aux simples conseils de marche, et qui doit être proposé en première intention. Elle est réalisée en centre ou en ambulatoire, après évaluation de la tolérance coronarienne à l’effort, sur la base d’un programme personnalisé, supervisé et comportant une évaluation régulière par test de marche. Le risque cardiaque encouru est faible de l’ordre de 0,10 pour 10 000heures d’entraînement. Il répond à une cinétique particulière. Dans les premiers temps, le facteur limitant de l’effort est la douleur ischémique périphérique empêchant le patient d’atteindre le seuil d’ischémie myocardique. Ensuite, avec les progrès et le recul du seuil douloureux le patient tend à s’approcher de ce seuil s’exposant alors aux risques de l’entraînement physique du patient coronarien. Ce faible risque est à opposer au bénéfice global sur la mortalité. Le dépistage coronaire n’est pas systématique mais est largement diffusé pour éviter ce risque cardiaque.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Rééducation, Coronaropathie
Plan
Vol 42 - N° 2
P. 62 - mars 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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