Acrosyndromes et médicaments en oncologie - 10/04/17
Résumé |
Le phénomène de Raynaud est un acrosyndrome vasculaire parfois secondaire à une prise médicamenteuse. Certaines chimiothérapies ont été décrites comme imputables, notamment la bléomycine utilisée pour le cancer du testicule, ainsi que la vinblastine, vincristine, l’interféron et le cisplatine. Le phénomène de Raynaud peut apparaître pendant le traitement voire après celui-ci et persister plusieurs années. Il ne faut cependant pas méconnaître une récidive du cancer sous-jacent avant d’imputer le phénomène de Raynaud à la chimiothérapie. La prise en charge est symptomatique, l’arrêt de la chimiothérapie est rarement nécessaire.
L’érythermalgie est extrêmement rare. Il n’existe pas à notre connaissance de cas décrits dans la littérature secondaires à des thérapies ciblées.
Le syndrome main-pied est fréquent en oncologie. Il se manifeste par un érythème palmo-plantaire, des douleurs, une hyperkératose avec parfois un retentissement très important sur la qualité de vie des patients. La capécitabine, la doxorubicine et le sorafenib sont les plus fréquemment responsables de ce syndrome. La prise en charge symptomatique repose sur l’application d’émollients, de soins podologiques, voire de dermocorticoïdes. L’arrêt de la chimiothérapie ou la baisse des posologies de celle-ci ne s’envisage qu’en cas de douleurs intenses et/ou de signes locaux de gravité (érosions, bulles).
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Acrosyndromes, Chimiothérapie
Plan
Vol 42 - N° 2
P. 75 - mars 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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