Ulcère de jambe sous chimiothérapie antinéoplasique - 10/04/17
le Groupe Angiodermatologie de la Société française de dermatologie
Résumé |
Objectifs |
La prévalence des cancers augmente. Parallèlement de nouvelles classes thérapeutiques de chimiothérapie se développent entraînant des effets secondaires cutanés.
Les ulcères de jambe sous hydroxyurée sont connus et justifient souvent l’interruption du traitement. Quelques cas cliniques dans la littérature rapportent le développement d’ulcères de jambe sous d’autres chimiothérapies, notamment les thérapies ciblées. Aucune étude n’a étudié de manière exhaustive les ulcères de jambes sous chimiothérapie. Notre but est d’analyser le développement des ulcères de jambes sous chimiothérapie afin d’en identifier les facteurs associés et la prise en charge.
Matériels et méthodes |
Une étude rétrospective multicentrique a été menée au sein du Groupe angiodermatologie de la Société française de dermatologie (SFD), à partir de mai 2016. Les critères d’inclusion étaient l’apparition d’un ulcère de jambe ou du pied sous chimiothérapie antinéoplasique quel que soit le type. Une fiche de recueil standardisée et anonymisée a été remplie pour chaque patient inclus, elle comportait des données sur le patient, l’ulcère et la chimiothérapie. Une analyse en sous-groupe a été réalisée en fonction des types de chimiothérapie.
Résultats |
Vingt-cinq patients ont été inclus. D’emblée 3 groupes apparaissent : hydroxyurée, thérapies ciblées dont les inhibiteurs des tyrosines kinases (TK) en majorité et taxol. Certains points sont communs notamment l’âge avancé, la fréquence des cofacteurs vasculaires et le caractère douloureux de l’ulcère mais des différences ressortent telles que le délai entre l’introduction de la chimiothérapie et le début de l’ulcère, le nombre de plaies présentes, la présence d’un facteur déclenchant, un profil plus « artériel » pour le groupe « inhibiteurs des TK » et plus « veineux » pour les taxols. Les comparaisons statistiques seront réalisées avec les données complètes (étude en cours). Suite à l’apparition de l’ulcère, le traitement est majoritairement arrêté (91 %), avec cicatrisation (94 %) dans un délai de 4,4 mois en moyenne. D’autres thérapeutiques, comme les greffes et le port d’une contention, sont souvent proposées.
Conclusion |
L’hydroxyurée n’est pas la seule chimiothérapie à favoriser le développement des ulcères de jambe. Les thérapies ciblées dont les inhibiteurs de TK et le taxol jouent un rôle dans la pathogenèse. Une surveillance accrue est nécessaire chez les patients recevant ce type de chimiothérapie, d’autant plus s’ils présentent un terrain favorisant.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Ulcère de jambe, Chimiothérapie
Plan
Vol 42 - N° 2
P. 76 - mars 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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