Anatomie et hémodynamique des récidives variqueuses à la fosse poplitée - 10/04/17
Résumé |
La jonction saphéno-poplitée (JSP) présente une grande variabilité anatomique. Elle existe dans 60 % à 90 % des cas mais Lemasle a montré que chez les patients porteurs d’une maladie variqueuse, la JSP est présente dans 90 % des cas. La face d’implantation de cette jonction sur la poplitée varie également.
L’existence dans 95 % des cas d’une extension crâniale et la possibilité d’une perforante de la fosse poplitée ajoute encore à la complexité de l’examen de cette région.
Les différents types possibles de récidives jonctionnelles sont :
– résection incomplète, par insuffisance technique, de la jonction saphéno-poplitée : il peut s’agir d’un moignon et des résidus de cette jonction peuvent être plus ou moins visibles, ou d’une jonction laissée en place, du fait de conditions difficiles ;
– jonctions volontairement préservées : dans le cadre des procédures ablatives endoveineuses, bien sûr, mais aussi dans le cas d’une jonction commune ou un tronc commun, avec les veines gastrocnémiennes médiales (VGM) qui aboutit à une ligature qui n’aura pas été faite au ras de la veine poplitée afin de préserver les VGM ;
– réseau veineux poplité pathologique (RVPP) connecté à la veine poplitée : probablement issu de la néovascularisation et/ou de la dilatation de veinules préexistantes.
Les récidives non jonctionnelles se feront par des reflux d’origine pelvi-périnéale ou issus de communicantes postérieures de la grande saphène, d’afférentes pariétales postérieures de cuisse ou de perforantes ; en particulier la perforante latérale de la fosse poplitée, souvent impliquée dans les récidives de la fosse poplitée.
Le drainage des reflux peut se faire :
– dans le compartiment interfascial :
– tronc ou segment de tronc résiduel de la petite veine saphène, éventuellement recanalisée,
– réseau dystrophique dans le compartiment interfascial,
– chenal circulant, refluant, dans le trajet de la saphène strippée,
– dans une extension crâniale résiduelle.
– dans le compartiment sus-fascial, il peut s’agir :
– des tributaires résiduelles initialement incompétentes ou pas,
– des communicantes intersaphéniennes.
– enfin le reflux peut se drainer dans une perforante, en particulier gastrocnémienne médiale.
Conclusion |
Les récidives à la fosse poplitée sont souvent complexes, le traitement se fera le plus souvent par sclérothérapie écho-guidée ; un examen minutieux de la zone permettra d’orienter le geste pour optimiser les résultats.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Récidive variqueuse, Fosse poplitée
Plan
Vol 42 - N° 2
P. 78 - mars 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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