Anatomie et hémodynamique des récidives variqueuses à la racine de cuisse - 10/04/17
Résumé |
En 2000, une réunion de consensus définissait la récidive variqueuse comme la présence de varices au niveau d’un territoire préalablement traité et rendait caduque la classique distinction entre récidive variqueuse vraie et varice résiduelle.
Compte tenu de l’évolution des concepts, en particulier la conduite à tenir face à une jonction saphéno-fémorale incontinente, la différenciation entre erreur technique ou tactique devient difficile.
Il faut donc changer de paradigme et aborder la récidive variqueuse de façon pragmatique.
Dans cette optique, certaines réflexions, non exhaustives, peuvent nous guider :
– la seule situation qui pourrait conduire à une reprise chirurgicale de la région inguinale est la présence d’une communication large et incontinente entre la veine fémorale commune et la récidive variqueuse. Dans toutes les autres situations, la question ne se pose pas ;
– la néovascularisation, souvent mise en cause comme source de récidive à la racine de la cuisse est, dans notre expérience, l’association d’une véritable angiogenèse (diagnostic histologique) et le recrutement de vaisseaux préexistants de la lame ganglionnaire inguinale (diagnostic échographique). Ce dernier réseau deviendrait dystrophique sous l’effet de différents facteurs angiogéniques, hormonaux ou traumatiques. Le corolaire logique est que la recherche de cette dystrophie veineuse inguinale doit faire partie du bilan de toute varicose et que sa présence est un argument fort pour ne pas agresser chirurgicalement cette région ;
– l’interconnexion entre les réseaux veineux pelviens et des membres inférieurs est maintenant reconnue.
Les 2 points de fuite d’origine pelvienne le plus souvent impliqués dans l’alimentation des varices de la racine de la cuisse, primitives ou récidivées, sont les points périnéaux (P) et inguinaux (I). Ils ont été décrits par C. Franceschi. Le point P correspond à l’expression, au niveau de l’orifice superficiel du canal d’Alcock, d’une incontinence de la veine pudendale médiale homolatérale, au moins dans sa partie distale. Le point I est souvent l’expression d’un reflux de la veine utérine et s’extériorise au niveau de l’orifice externe du canal inguinal. Ils sont superficiels, faciles à objectiver par les méthodes ultrasonores, lorsqu’on les connaît. À l’inverse, les méconnaître expose à des récidives précoces.
Mais avant de les traiter, il faut considérer l’hémodynamique régionale et se rappeler que ces points de fuite sont à la fois une alimentation pour les varices des MI et un drainage parfois très efficace de la varicose pelvienne. Aussi, le traitement isolé des points de fuite d’origine pelvienne, sans le traitement du reflux tronculaire pelvien, peut être délétère.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Récidive variqueuse, Racine de la cuisse
Plan
Vol 42 - N° 2
P. 78 - mars 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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