Doit-on traiter toutes les recanalisations ? Étude REPECA - 10/04/17

Résumé |
Le suivi échographique des patients traités par technique endoveineuse, chimique ou thermique, montre que des recanalisations du tronc saphène sont possibles. Après écho-sclérothérapie à la mousse (ESM) il n’est pas rare d’observer, plusieurs années après le traitement initial, des recanalisations de petit calibre chez des patients souvent C1 et asymptomatiques.
Quelle en est la significativité et leur évolution ? Doivent-elles être toujours considérées comme un critère d’échec du traitement ? Doit-on retraiter le tronc saphène dès qu’une petite recanalisation est identifiée ?
Objectifs |
Évaluer l’évolution anatomique des recanalisations de petit calibre (<3mm) après ESM de la grande veine saphène (GVS) et identifier des facteurs prédictifs de progression.
Méthode |
Cent-vingt patients traités entre 1 et 10 ans par ESM pour insuffisance de la GVS et présentant une recanalisation du tronc saphène à la cuisse<3mm ont été inclus dans une étude multicentrique, prospective et consécutive, avec visite annuelle et objectif de suivi de 5 ans.
À l’inclusion étaient recueillis les données démographiques, cliniques, le diamètre de la recanalisation mesuré à 15cm de la jonction saphéno-fémorale, les caractères hémodynamiques de la recanalisation et les données du traitement initial de l’insuffisance de la GVS.
À chaque visite étaient notés les mêmes éléments qu’à l’inclusion, plus les caractéristiques des éventuelles séances de sclérothérapie réalisées depuis la visite précédente.
Résultats |
L’étude étant en cours, des résultats préliminaires à 1 an et 2 ans sont présentés.
À l’inclusion, le diamètre moyen était 1,9±0,5mm. Soixante-dix pour cent des patients étaient C1 et 86 % asymptomatiques. Le Venous Clinical Severity Score (VCSS) était 1,8±1,4.
À 1 an, le diamètre moyen était 1,8±0,5mm ; à 2 ans : 2,1±1,2mm, avec une augmentation>0,5mm seulement chez 20 % des patients. Soixante-neuf pour cent étaient C1 et 90 % asymptomatiques. Le tronc saphène a été re-traité chez un patient, exclu du suivi.
Conclusion |
Des recanalisations de petit calibre du tronc de la GVS chez des patients traités plusieurs années précédemment par ESM ne sont pas rares. Les patients sont souvent C1 et asymptomatiques. Nos résultats préliminaires sont en faveur d’une progression lente qui fait discuter la nécessité d’un re-traitement dès qu’une recanalisation est identifiée. Ces petites recanalisations ne devraient pas être toujours considérées comme un échec du traitement. Des facteurs prédictifs de la progression seront analysés lorsque le suivi sera complété.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Écho-sclérothérapie à la mousse, Recanalisation
Plan
Vol 42 - N° 2
P. 79 - mars 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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