Traitement des récidives par mousse sclérosante (tactique, technique) - 10/04/17
Résumé |
Le taux de survenue des récidives variqueuses est de 13 à 65 % selon la littérature ; celles-ci sont souvent différenciées selon le type de geste opératoire auquel elles font suite, selon leur type écho-anatomique, leur siège, leur étiopathogénie…
Selon les recommandations internationales, leur traitement repose essentiellement sur la sclérothérapie à la mousse (SM).
Nous nous attacherons ici à décrire essentiellement la tactique et la technique utilisées pour la SM des récidives.
La tactique suit les mêmes règles que pour les varices primitives : injections en premier lieu des points de reflux les plus importants et les plus haut situés.
Le bilan écho-Doppler (ED) préalable, avec repérage, est obligatoire avant toute injection. Pour les récidives, l’examen ED part souvent des varices cliniquement visibles et permet de « remonter à la source » du reflux sur le territoire concerné.
Le guidage échographique de l’injection est par ailleurs impératif dès lors que techniquement réalisable.
La technique d’injection de référence reste la ponction-injection directe à l’aiguille, car très polyvalente, avantage essentiel pour les récidives, celles-ci n’étant pas toujours simples d’accès.
Les concentrations utilisées sont identiques à celles utilisées pour les varices primitives. Les volumes injectés peuvent en revanche être plus importants en raison de la configuration fréquemment très sinueuse des varices récidivées, avec pour conséquence un volume endoveineux plus important à remplir. Le spasme veineux post-injection n’est pas toujours présent, car la paroi est souvent moins riche en cellules musculaires lisses, en particulier dans la néovasculogenèse.
Dans la littérature, les résultats des traitements par SM pour les varices primitives et les récidives semblent identiques, mais aucun essai contrôlé randomisé (ECR) n’a été réalisé.
Conclusion |
La SM des récidives variqueuses varie peu par rapport à celle des varices primitives : le rôle de l’ED reste primordial, tactique et technique de la SM sont globalement identiques et les résultats semblent équivalents. Comparée à la chirurgie et à l’ablation thermique, la SM offre une polyvalence nettement supérieure, et peut être facilement répétée si besoin. Face à la chirurgie, elle est, de plus, beaucoup moins invasive et de comorbidité plus faible. C’est donc en toute logique que la SM est recommandée comme étant le traitement de première intention des récidives, même en l’absence d’ECR.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Sclérothérapie à la mousse, Récidives
Plan
Vol 42 - N° 2
P. 80 - mars 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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