Lymphœdème et sexualité lors d’un cancer du sein - 10/04/17
Résumé |
Objectifs |
L’objectif est d’évoquer les conséquences des lymphœdèmes sur la sexualité des patientes suite à un cancer du sein ; ainsi que les axes de prévention et de prise en charge possibles.
Résultats |
Le lymphœdème des membres supérieurs est le plus souvent secondaire aux traitements d’un cancer du sein, par chirurgie et/ou radiothérapie. Il peut apparaître immédiatement après les traitements ou dans les 5 années qui suivent. Au début mou et indolore, il peut cependant durcir et progresser rapidement jusqu’à une lymphangite, situation grave mais rare. L’apparition d’un lymphœdème peut venir compliquer une sexualité déjà souvent bouleversée par le diagnostic et les traitements du cancer du sein.
En effet, les femmes expriment fréquemment une diminution du désir sexuel dès le diagnostic, ainsi que des troubles du plaisir ou encore des douleurs lors des rapports. Les traitements standards par chirurgie ou chimiothérapie entraînent un grand nombre de séquelles (cicatrices, ablation du sein, douleurs, alopécie, modification du poids, sécheresse des muqueuses, fatigue). Ils modifient l’image de soi, le sentiment de féminité et de séduction, la perception d’un corps désirable, d’un corps sexualisé.
Lorsqu’un lymphœdème se développe, dans l’immédiat ou à distance, des troubles sexuels peuvent apparaître ou être majorés s’ils étaient précédemment installés. Les symptômes associés au lymphœdème (douleurs, sensation de lourdeur, engourdissement, diminution de la mobilité) abîment encore l’image du corps, le rendant toujours plus inconfortable. D’un point de vue psychologique, le lymphœdème peut être vécu comme un rappel permanent de la maladie et des traitements, même à long terme. Ainsi, les femmes rapportent une moins bonne adaptation, un mal-être, de la frustration et un sentiment d’impuissance. Vivre un corps inconfortable, parfois vécu comme un fardeau, n’est pas propice à une sexualité épanouie.
Conclusion |
Il existe aujourd’hui des traitements, assez peu proposés aux femmes, d’autant plus lorsque le lymphœdème apparaît tardivement. Pour prévenir l’installation d’un lymphœdème, il est nécessaire de sensibiliser les femmes à l’apparition des premiers symptômes, de leur proposer des exercices préventifs ou curatifs, en fonction de leurs besoins. Il s’agit aussi pour les professionnels de reconnaître qu’un lymphœdème touche tous les aspects de la vie des femmes, et notamment leur sexualité.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Sexualité, Lymphœdème
Plan
Vol 42 - N° 2
P. 82 - mars 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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