La chirurgie de l’artère rénale (AR), apparue à la fin du 19^e siècle, a été progressivement étudiée au début du 20^e siècle, avec un tournant dans les années 1940 suivi de grandes premières chirurgicales au milieu du siècle. Elle s’est développée ensuite conjointement avec la chirurgie vasculaire et les progrès de toutes les connaissances médicales. Plus de 30 ans après avoir été valorisée, elle reste confrontée aux thérapeutiques médicales malgré son évolution technologique et ses indications se situent au niveau d’une chirurgie fondée sur des preuves.

Conçue à l’époque de la chirurgie d’exérèse, la revascularisation rénale, que l’AR soit normale ou pathologique, avait pour but de préserver le rein in situ puis de pouvoir le transférer et de traiter l’hypertension dès qu’on a pu déterminer l’implication de la vascularisation du rein.

Après l’étape initiale d’une chirurgie de sauvetage ou de seule opportunité où la chirurgie de l’AR a nécessité son étude anatomique et celle de la préservation rénale, puis celle des différentes techniques de revascularisation, chacune de ses indications a été un défi. Il a fallu vérifier la faisabilité, les différentes modalités, les alternatives médicales et les avantages respectifs des procédures de chirurgie ouverte ou endovasculaire sur le risque opératoire, la pérennité, la fonction rénale, le confort du patient et sa survie. Ainsi seront analysées l’histoire de la transplantation rénale, du traitement de l’hypertension avec sténoses athéromateuses ou dysplasies fibromusculaires et l’histoire des différentes pathologies de l’AR qu’elles soient isolées ou associées avec celles de l’aorte.

En plus de ces indications précises et reconnues, la revascularisation rénale, confrontée aux progrès médicaux, assume dorénavant par une sélection des indications et grâce à une pratique experte une double préservation : celle du rein et celle du bien-être du patient.