Dissections artérielles rénales et conséquences rénales des dissections aortiques - 10/04/17
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Les dissections isolées de l’artère rénale sont une pathologie rare qui surviennent le plus souvent sur une artère dysplasique, chez un homme (12 hommes/1 femme) jeune (moyenne 38 ans). Le mode de révélation habituelle est une lombalgie aiguë associée à l’apparition ou l’aggravation d’une hypertension artérielle (HTA) et parfois à une insuffisance rénale. Le diagnostic se fait aujourd’hui par angioscanner motivé par la lombalgie. Il permet de visualiser la dissection qui peut être tronculaire mais plus souvent étendue aux branches (85 %). L’écho-Doppler permet le diagnostic mais aussi l’évaluation du retentissement hémodynamique sur le parenchyme rénal. Le traitement initial historiquement médical associe le contrôle tensionnel et l’anticoagulation intraveineuse puis orale. La chirurgie réparatrice précoce proposée pour des HTA réfractaires se solde souvent par une néphrectomie. Récemment, une stabilisation de la dissection par stenting de l’artère rénale semble donner des résultats encourageants. À trois mois, un nouveau bilan par angioscanner peut objectiver une guérison (thrombose du faux chenal), une stabilité des lésions ou une évolution sténosante ou anévrysmale. Un traitement de ces dernières peut être proposé, souvent par chirurgie ex vivo.
La malperfusion rénale, entité différente, est une complication d’une dissection aortique dont elle aggrave le pronostic. La pathogénie de la malperfusion peut être dynamique (aggravée en systole), statique (obstruction permanente par le faux chenal) ou les deux. L’hypoperfusion rénale est due à une obstruction ostiale ou à une extension de la dissection dans le tronc de l’artère. L’angioscanner permet de faire un bilan lésionnel précis, sa répétition permet de juger de l’évolution. Le traitement chirurgical initial a quasiment été abandonné compte tenu de sa morbi-mortalité élevée. Associé au traitement médical de la dissection aortique, un traitement endoluminal est de plus en plus souvent proposé, basé sur trois techniques : – pour les malperfusions dynamiques, fermeture de la porte d’entrée de la dissection aortique par endoprothèse couverte ou fenestration (perforation du flap intimal à proximité de la mal perfusion) qui permet une diminution des pressions dans le faux chenal – pour les malperfusions statiques, stenting de l’ostium de l’artère rénale. Ces différents traitements permettent d’améliorer la perfusion du rein concerné, facilitent le contrôle tensionnel et diminuent le risque d’insuffisance rénale.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Dissection, Artère rénale, Malperfusion rénale
Plan
Vol 42 - N° 2
P. 89-90 - mars 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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