Anévrysmes de l’artère rénale - 10/04/17

Résumé |
Les anévrysmes de l’artère rénale représentent une entité rare. L’incidence est évaluée aux alentours de 0,1 %, représentant environ 20 % des anévrysmes des artères viscérales. Néanmoins, leur fréquence tend à augmenter du fait de la multiplication et de l’amélioration des examens d’imagerie diagnostiques. On distingue classiquement les anévrysmes sacciformes, les plus fréquents, les anévrysmes fusiformes, les anévrysmes disséquants et enfin les anévrysmes athéromateux. Les étiologies sont représentées par la dysplasie fibromusculaire, les artérites (Behçet, Recklinghausen, Ehlers Danlos, PAN), les causes iatrogènes, traumatiques et l’athérome. Dans un certain nombre de cas, l’étiologie reste indéterminée. Les circonstances de découvertes sont variables. L’anévrysme peut être responsable d’une hypertension par divers mécanismes hémodynamique, embolique ou mécanique. Le diagnostic peut être également fait devant une hématurie ou une lombalgie. Fréquemment, le diagnostic est fortuit. Face à un anévrysme asymptomatique de petite taille, une surveillance pourra être proposée. Il n’existe pas de critères de taille ni d’aspect formels corrélés au risque de rupture. Certains auteurs retiennent le seuil de 2cm, d’autres de 3cm pour décider d’une intervention. La présence d’une hypertension, de douleurs ou d’une insuffisance rénale incitent à une prise en charge plus précoce. Un cas particulier est celui de la femme en âge de procréer, chez qui le risque élevé de rupture justifie une intervention rapide. Le traitement des anévrysmes du tronc de l’artère rénale fait de plus en plus appel aux techniques endovasculaires, en particulier aux stents couverts plus ou moins associés à l’embolisation du sac anévrysmal. Il en va autrement des anévrysmes de la bifurcation et des branches pour lesquels le traitement chirurgical doit être privilégié. La technique chirurgicale peut faire appel à la chirurgie ex vivo avec auto-transplantation rénale ou la chirurgie in situ avec reconstruction directe des lésions. Cet article détaille les différents aspects physiopathologiques, diagnostiques et thérapeutiques des anévrysmes de l’artère rénale et présente notre expérience personnelle dans laquelle la reconstruction in situ peut être entreprise dans la grande majorité des cas.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Anévrysmes, Artères rénales
Plan
Vol 42 - N° 2
P. 89 - mars 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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