Étude de l’impact de la prise en charge de l’urticaire chronique : données initiales françaises de l’étude AWARE - 15/04/17
Résumé |
Introduction |
Le fardeau de l’urticaire chronique (UC) et l’impact de la prise en charge thérapeutique sur la qualité de vie (QdV) sont peu décrits. Nous rapportons les résultats de l’analyse intermédiaire (données initiales) pour les centres français de l’étude AWARE.
Méthodes |
Étude internationale observationnelle prospective, auprès de dermatologues hospitaliers, libéraux ou mixtes. Les patients inclus devaient avoir une UC depuis au moins 2 mois et être résistants à un traitement antihistaminique (AH1). Les données suivantes ont été recueillies : échelle visuelle analogique (EVA de 0 à 10) de satisfaction au traitement, indice dermatologique de qualité de vie (DLQI, 0 à 30), indice d’impact sur la productivité au travail (WPAI, 0 à 100), test de contrôle de l’urticaire (UCT, 0 à 16, la valeur maximale correspondant à un contrôle total de l’UC).
Résultats |
L’étude a recruté 94 patients (71 % de femmes, âge moyen 48 ans) en France dans 25 centres. Les taux d’UC spontanée, inductible ou d’association des 2 étaient respectivement 50 %, 10 % et 40 %. Au cours de l’évolution de la maladie, 81 % des patients avaient consulté un médecin généraliste pour UC (8,1 consultations en moyenne), 25 % avaient suivi une consultation spécialisée et 25 % avait été admis aux urgences. Les traitements au cours des 12 derniers mois (44 % des patients) incluaient en majorité les AH1 (40 %), prednisolone (10 %), omalizumab (1 %). La plupart (89 %) des patients avaient un score UCT<12 à l’inclusion, témoin d’un contrôle insuffisant de l’UC. Les scores moyens étaient : EVA : 4,7 ; DLQI : 8,6 ; WPAI : 27,4.
Discussion |
Le contrôle insuffisant de l’UC (89 %), le faible recours aux consultations spécialisées (25 %) et l’absence fréquente de traitement (56 %), témoignent de l’errance des patients. La principale limitation de ces données est leur caractère rétrospectif, reposant, en partie, sur la mémoire des patients.
Conclusion |
Les résultats initiaux des patients français de l’étude AWARE montrent une altération de la QdV et une insatisfaction au traitement de l’UC. Les résultats finaux devraient aider à mieux comprendre et améliorer la prise en charge thérapeutique.
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Vol 57 - N° 3
P. 240 - avril 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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