Réaction d’hypersensibilité bendamustine - 15/04/17
Résumé |
Introduction |
La bendamustine est un agent d’alkylation administré dans le cadre d’hémopathies.
Méthodes |
Dans le cadre de son mycosis fongoïde réfractaire aux thérapeutiques une chimiothérapie associant bendamustine et brentuximab a été retenue. Lors de la 2e cure notre patient a présenté 1h après la perfusion de la bendamustine, une réaction associant dyspnée avec désaturation à 84 %, bronchospasme, nausée, hypotension à 87/56mmHg, puis apparition secondaire d’une fièvre. Les 2 hypothèses retenues étaient un sepsis sévère mais les prélèvements bactériologiques sont restés négatifs et une réaction d’hypersensibilité immédiate de grade 3.
Les prick-tests à la bendamustine à 0,05mg/L sont négatifs en lecture immédiate et retardée (à 24h). Les intradermoréactions (IDR) sont négatives en lecture immédiate et retardée à 24h, mais positives à 48h aux concentrations 0,005 et 0,0005mg/mL ne nous paraissant pas pertinente.
Lors de la réintroduction de bendamustine, 1h après la fin de la perfusion, sont apparus érythème du visage, toux sèche et frissons. Puis devant un malaise avec hypotension artérielle à 99/61mmHg et tachycardie à 133 bpm, un traitement par bétaméthasone IV (celestene 4mg) polaramine 1 ampoule et ventoline a été administré. Secondairement, est apparue une fièvre à 40°C et une insuffisance rénale aiguë, la tryptase dosée au moment de la réaction était à 17,6mg/L (norme<13,5mg/L).
Conclusion |
Dans la littérature, Barbarroja et al. rapportent un patient, qui a présenté 3heures après la perfusion de bendamustine des 1ers et 2es cycles, un malaise, une fièvre, une hypotension, une insuffisance rénale aiguë. Les IDR à 0,001, 0,01, 0,1 et 1mg/mL ont été réalisé avec lecture immédiate et retardée et sont restés négatives.
Cliniquement, les symptômes présentés par notre patient sont en faveur d’une réaction de type IgE médiée avec symptômes d’allure immédiate, cependant les tests cutanés se sont positivés 48h après avec IDR positives plutôt en faveur d’une réaction retardée.
Le mécanisme de l’immunopathogenèse de ce type de réaction est encore peu décrit, nous souhaitions apporté l’histoire clinique associé à l’étude allergologique chez notre patient.
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Vol 57 - N° 3
P. 261 - avril 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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