Prévalence du syndrome de chevauchement BPCO/asthme en Tunisie - 15/04/17
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Résumé |
Introduction |
L’asthme et la BPCO sont deux pathologies respiratoires chroniques caractérisées par une limitation des débits aériens. La présence chez un même patient des caractéristiques d’asthme et de BPCO rend difficile le diagnostic et la prise en charge de l’obstruction bronchique. Le but de cette étude est de déterminer la prévalence du phénotype mixte asthme-BPCO (ACOS) et de décrire le profil clinique, fonctionnel et évolutif des patients présentant le phénotype ACOS.
Méthodes |
huit cent sept adultes âgés de 40 ans et plus ont été choisis au hasard parmi les habitants de la ville de Sousse (Tunisie). Les informations concernant les antécédents de maladies respiratoires, la qualité de vie, les symptômes et les facteurs de risque d’asthme et de BPCO ont été recueillies. Des mesures spirométriques avant et après administration de bronchodilatateur ont été également effectuées.
Résultats |
Six cent soixante et un (661) sujets ont été inclus dans l’analyse finale. La prévalence de la BPCO, de l’asthme et de l’ACOS étaient de 3,6 %, 2,4 % et 2,7 % respectivement. Les patients atteints d’ACOS avaient des symptômes persistants de gravité variable dont la dyspnée d’effort, une limitation du débit respiratoire non entièrement réversible, une anamnèse fréquente d’allergies ou de prédisposition familiale, mais également un historique d’exposition à des substances nocives durant leur activité professionnelle. Les patients atteints d’ACOS avaient également significativement moins de crises de sifflement, moins de toux et moins d’expectorations que ceux atteints de BPCO.
Discussion |
La présente étude est la première à déterminer la prévalence de l’ACOS en Tunisie. Il s’agit d’un syndrome de chevauchement important entre la BPCO et l’asthme et le fardeau lié aux traitements médicaux est plus important dans ce phénotype et nécessite une prise en charge thérapeutique plus spécifique.
Conclusion |
La prévalence de l’ACOS est faible en Tunisie et largement sous-diagnostiquée. D’autres recherches sont nécessaires afin de mieux caractériser les patients atteints d’ACOS et obtenir une définition standardisée de ce syndrome, définition basée sur des marqueurs associés à la réponse thérapeutique individuelle des patients.
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Vol 57 - N° 3
P. 271-272 - avril 2017 Retour au numéro
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