Étude du savoir déclaratif des étudiants en médecine générale d’Alsace et de Lorraine à propos de l’anaphylaxie - 15/04/17
Résumé |
Introduction |
L’objectif de ce travail est d’évaluer le savoir déclaratif, en termes de connaissance et de prise en charge de l’anaphylaxie, des internes de médecine générale en Alsace et en Lorraine.
Méthodes |
Enquête descriptive observationnelle auprès de 650 internes de médecine générale par le biais d’un questionnaire en ligne.
Résultats |
Soixante-six réponses ont été obtenues, soit un taux de réponse de 10,2 %. Parmi les internes, 62,1 % jugent que la formation est insuffisante. Les recommandations sur la prise en charge de l’anaphylaxie ne sont connues que par 30,3 % d’entre eux. Concernant la prise en charge diagnostique, 2/3 des internes ne citent pas comme évocateur d’anaphylaxie les signes digestifs, et seulement 1/3 d’entre eux mentionnent les signes respiratoires comme signes d’anaphylaxie. Les traitements sont conformes aux recommandations pour les grades 1 et 3 de la classification de Ring et Messmer, au contraire de ceux du grade 2 qui sont traités de manière majoritaire par des antihistaminiques et des corticoïdes per os. Pour ce qui est du suivi du patient, 93,8 % des internes interrogés prévoient une consultation allergologique à distance.
Discussion |
L’ancienneté des internes dans le cursus de médecine générale ne semble pas influencer la méconnaissance des principales classifications et la reconnaissance des signes cliniques, tout comme le fait d’avoir réalisé le stage chez le praticien (réalisé par 80 % des internes ayant répondu). La gravité des symptômes du grade 2 est sous-estimée et le traitement n’est pas conforme aux recommandations internationales, soulignant la sous-utilisation de l’adrénaline. Des difficultés terminologiques, retrouvées dans la classification de Ring et Messmer, comme les termes d’œdème de Quincke, de bronchospasme, d’hypotension légère, etc., peuvent contribuer à ces difficultés diagnostiques.
Conclusion |
Notre travail suggère que la formation sur la reconnaissance et la prise en charge de l’anaphylaxie doit être améliorée chez les internes de médecine générale tant sur la prise en charge diagnostique que thérapeutique. La création du DES d’allergologie et le développement de l’enseignement post-universitaire participeront au renforcement des connaissances sur cette pathologie.
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Vol 57 - N° 3
P. 278 - avril 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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