Influence de la mobilisation d’une articulation de cheville instable sur l’activité musculaire lors des sauts à cloche-pied - 18/04/17
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Résumé |
Introduction |
Les blessures aux chevilles sont celles qui surviennent le plus fréquemment chez les sportifs. L’entorse en supination (inversion) constitue un des principaux mécanismes lésionnels. Elle est causée par des déficits de perception kinesthésiques, des problèmes d’équilibration, un déficit de la musculature de stabilisation ou une laxité ligamentaire. Près d’un tiers des victimes d’une entorse en supination développent une instabilité de la cheville. Dans ce cas, la littérature recommande d’effectuer un entraînement sensorimoteur et du renforcement musculaire. Récemment, on a aussi proposé des mobilisations articulaires dans le but de stimuler les capteurs sensoriels de la capsule articulaire et des tendons musculaires dans le but d’obtenir une meilleure proprioception et ainsi améliorer l’activation musculaire. Cependant, cette hypothèse revêt un caractère heuristique. Nous avons besoins de recherches empiriques pour formuler des hypothèses puis les valider ou les invalider. C’est pour cela que cette étude de cas a été menée. Il s’agissait de mettre en évidence l’influence d’une mobilisation de la cheville d’un patient atteint d’une entorse de la cheville en supination sur l’activité musculaire.
Méthodes |
Cette étude de cas a été menée selon un schéma A-B. Nous avons pu entrer en contact avec une patiente atteinte d’une entorse de la cheville en supination au moyen d’un questionnaire. Nous avons effectué un examen clinique puis des mesures de bases lors de 10 sauts sur un pied. Nous avons enregistré l’activité des muscles tibialis anterior, peroneus longus et gastrocnemius au moyen d’un EMG de surface pour les espaces temporels suivants par rapport au moment de l’impact du pied au sol : −30 à 0ms, 0 à 30ms, 30 à 60ms, 60 à 90ms, 90 à 120ms, 120 à 150ms. La fonction de l’articulation nous a amenés à concentrer notre attention sur l’activité du muscle peroneus longus. Sur la base de l’examen clinique, nous avons effectué un glisser dorsal du talus et un glisser ventral du péroné de niveau IV+. Les mesures post-traitement, identiques aux mesures initiales, ont été effectuées immédiatement après le traitement.
Résultats |
Les mesures effectuées dans la fenêtre de temps située entre 90 et 120ms (mesure initiale : 32,53mV ; post-mesure : 40,23mV ; p=0,049) montrent une tendance à l’augmentation de l”amplitude de l’EMG du muscle peroneus longus. Le niveau de significativité était situé à <0,05 ; la valeur p corrigée selon Bonferroni était de 0,0083). Aucune des fenêtres temporelles ne présente de changement significatif de l’activité du muscle peroneus longus.
Discussion |
Selon la littérature, le groupe musculaire choisi est le bon. Des études ultérieures devraient limiter le nombre de sauts pour réduire l’influence de l’installation de la fatigue.
Conclusion |
Cette étude de cas montre qu’une mobilisation de la cheville peut potentiellement avoir un effet positif sur l’activité du muscle peroneus longus dans la fenêtre de temps située entre 90 et 120ms. Des études complémentaires sont nécessaires avant de pouvoir formuler des recommandations pour la pratique clinique.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Activité musculaire, EMG, Entorse en supination, Mobilisation, Saut sur un pied
Plan
Vol 17 - N° 184
P. 115-116 - avril 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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