Effet de la fatigue musculaire sur la stabilité du genou : particularités de la joueuse de handball - 18/04/17
: Masseur-kinésithérapeute DE, M. L’Hermette : Maître de conférences STAPS, C. Tourny : Professeur des universités STAPSBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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Résumé |
Introduction |
Le ligament croisé antérieur est une structure à risque dans les sports pivots [1]. La mise en place d’une prévention ou rééducation efficace suppose une analyse du geste sportif spécifique à l’activité étudiée [2]. La fatigue des stabilisateurs actifs et la modification de la laxité sont des facteurs de risque explorés dans la littérature [3, 4]. Toutefois à notre connaissance, aucune étude n’a évalué ces facteurs dans la pratique du handball. L’objectif principal de ce travail est donc de déterminer comment la fatigue musculaire impacte la stabilité active et passive du genou de la joueuse de handball. Cette démarche s’inscrit dans un projet plus large visant à étudier la complémentarité des mesures d’équilibre des forces musculaires avec les mesures de laxité articulaire.
Matériel, population et méthode |
Dix-neuf joueuses volontaires saines ont été incluses dans cette étude prospective. La laxité antéro-postérieure et rotatoire a été mesurée à l’aide d’un arthromètre GNRB® (Fig. 1). La force musculaire des fléchisseurs et extenseurs du genou a été mesurée sur un dynamomètre isocinétique [5]. Ces mesures ont été réalisées avant (T0) et après (T1) participation à un protocole validé de fatigue musculaire sur dynamomètre isocinétique [6]. Le moment de force maximal a été relevé à T0, T1 et en début et fin de protocole de fatigue pour caractériser l’effort musculaire (Fig. 2) ainsi que la pente et le tiroir obtenu au test ligamentaire.
Résultats |
Les ratios musculaires conventionnels et fonctionnels sont stables entre T0 et T1 (p=0,92 ; p=0,09). La stabilité passive n’est pas altérée par le protocole (p=0,47). Le protocole de fatigue est toutefois efficace et induit une altération significative des performances musculaires (p<0,00). Aucune corrélation n’est retrouvée entre les valeurs du dynamomètre isocinétique et du GNRB® à T0 et T1.
Conclusion ou discussion |
Ces données nouvelles redéfinissent l’impact de la fatigue chez les joueuses de handball. Nos résultats suggèrent un potentiel de récupération important chez ces joueuses habituées aux efforts intermittents. Les marqueurs de stabilité active présentent une réponse à la fatigue remarquable, différente de la littérature car bénéfique à la prévention de la lésion du LCA [7, 6]. Par ailleurs, les mesures de force et de laxité semblent complémentaires pour le bilan clinique d’une athlète. Ce travail encourage à mener de nouvelles études de bon niveau de preuves se rapprochant des conditions de match pour redéfinir les modalités de nos interventions préventives et rééducatives.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Entorse du ligament croisé antérieur, Handball, Facteurs de risque, Fatigue, Performances musculaires, Laxité ligamentaire
Plan
Vol 17 - N° 184
P. 40-41 - avril 2017 Retour au numéro
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