Conception d’une batterie de tests visant à objectiver une instabilité lombaire - 18/04/17
Résumé |
Introduction |
L’instabilité fonctionnelle serait liée à un déficit de stabilité assurée par 3 sous-systèmes interconnectés qui sont : passif, actif et neuromusculaire, en particulier lorsque le système de contrôle moteur ne peut plus maintenir la zone neutre physiologique lors de mouvements dynamiques [1 ]. Le système est complexe et les mécanismes à l’origine de cette instabilité sont encore mal connus. Notre objectif est de sélectionner une batterie de tests permettant d’objectiver une instabilité lombaire fonctionnelle, ceci en regard d’une symptomatologie répertoriée [2 ].
Matériel, population et méthode |
Trente-six sujets lombalgiques ont été recrutés. Une attribution en 2 groupes (instable et contrôle) s’est faite selon la présence ou l’absence de 5 symptômes répertoriés en rapport avec une instabilité clinique (épisodes douloureux fréquents lors de gestes anodins, douleur lors de petits mouvements soudains, plus de douleur en début qu’en fin de flexion, sensation que le dos lâche, pire lors de positions maintenues longtemps). Les sujets ayant 0 ou 1 symptôme positif ont été classés dans le groupe témoin. Chaque sujet a expérimenté 16 tests choisis en raison de leur utilisation courante dans le cadre du testing d’instabilité lombaire [3 ].
Résultats |
Les résultats sont significatifs (p value<0,05) pour 7 tests : PAIVM, prone instability, bent knee fall out, active straight leg raise, painful arc on return, reverse lumbopelvic rythm, instability catch. Pour les 2 groupes, nous avons étudié la distribution des scores de par l’addition du nombre de tests positifs parmi les 7 sélectionnés et calculé un score minimal à partir duquel un patient pouvait être considéré comme instable. Un score de 3/7 permettrait de minimiser le risque d’erreur moyen (voir Fig. 1).
Conclusion ou discussion |
Signalons qu’excepté pour l’instability catch, les autres tests ont tous une fiabilité modérée au minimum d’après d’autres études. Curieusement, le test du transverse n’est pas apparu comme spécifiquement lié à une instabilité, sans doute parce que beaucoup de lombalgiques ont tout simplement une faiblesse abdominale basse. La symptomatologie retenue reflète-t-elle bien une instabilité ? Faire une étude en sens inverse c-à-d partir des tests, puis demander la symptomatologie serait intéressant, de même qu’effectuer une étude constituée d’un groupe témoin n’ayant aucun symptôme. Nos résultats montrent qu’au minimum 3 tests sur 7 doivent être positifs afin d’objectiver une instabilité lombaire fonctionnelle.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Lombalgie, Instabilité
Plan
Vol 17 - N° 184
P. 76 - avril 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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