Syndrome du bébé secoué et masseur-kinésithérapeute : comment se positionner face à cette prise en charge pédiatrique ? - 18/04/17
Résumé |
Introduction |
Le syndrome du bébé secoué (SBS) est un problème de santé publique actuel. En avril 2016, la HAS a lancé un appel à la candidature d’experts afin d’élaborer un groupe de travail dans le but d’établir des recommandations de bonnes pratiques [1 ]. Le secouement de l’enfant est responsable de diverses séquelles neurologiques, qu’elles soient transitoires ou définitives, et perturbe fréquemment le développement moteur de l’enfant. D’autres déficiences (sensitives, sensorielles, cognitives) peuvent survenir. Certaines atteintes vont s’aggraver avec la croissance, d’autres vont apparaître plus tardivement, révélant principalement des troubles de l’apprentissage et du comportement [2 , 3 ]. L’objectif de cette étude est d’analyser l’évolution clinique depuis sa découverte en 1970 par M. Caffey jusqu’à nos jours. Le but est d’informer de façon préventive les masseurs-kinésithérapeutes sur cette maltraitance infantile et ses conséquences afin d’adapter leurs prises en charge thérapeutiques.
Matériel, population et méthode |
Nous avons réalisé une revue de la littérature en interrogeant principalement les bases de données suivantes : HAS, Medline, EMConsulte et PEDro. D’autres supports bibliographiques manuels et informatisés orientés exclusivement sur le SBS ont été utilisés. La majorité des ressources sélectionnées datent des 15 dernières années et traitent des programmes préventifs mis en place dans différents pays tels que le Canada et les États-Unis.
Résultats |
En 2011, une audition publique organisée par la SOFMER a permis la publication d’un document faisant office de recommandations de la HAS [4 ]. Il en conclut que le SBS se définit fréquemment comme une association de signes cliniques, regroupant un hématome sous-dural et des hémorragies rétiniennes. Des lésions neurologiques, osseuses et cutanées peuvent s’ajouter.
Conclusion ou discussion |
Les autorités compétentes s’intéressent de plus en plus au SBS. La complexité du diagnostic retarde la prise de soins adaptée à l’enfant. L’évaluation pluridisciplinaire est importante afin de déterminer la gravité du traumatisme. Dans nos pratiques, il est important de prendre en considération les séquelles du secouement de l’enfant et non le SBS en tant que tel. Cet acte, conscient ou non, ne doit pas interférer sur le regard du thérapeute vis-à-vis des parents et de l’enfant. La vigilance quant à l’évolution des déficiences doit s’effectuer depuis le traumatisme et se prolonger sur plusieurs mois.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Syndrome du bébé secoué, Traumatisme crânien non accidentel, Pédiatrie, Prévention, Physiothérapie
Plan
Vol 17 - N° 184
P. 90 - avril 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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