Purpose: Evaluate the visual results, the complications and the prognosis factors of surgery for idiopathic vitreomacular traction syndrome.

Methods: We retrospectly reviewed 29 consecutive eyes that had undergone pars plana vitrectomy and posterior epiretinal membrane peeling for idiopathic vitreomacular traction syndrome.

Results: The mean follow-up after surgery was 17.7 months. Among the 29 cases, 21 were phakic. Visual acuity improved by 2 lignes or more in 72.4% of the cases and the mean improvement was 2.7. Eyes with preoperative visual acuity of 0.25 or more had better postoperative vision than the others (0.42vs0.65;p=0.006).

During the follow-up, 10 patients underwent phacoemulsification and posterior chamber implantation (47.6%). The mean visual acuity of these 10 cases was poorer than the mean visual acuity of the 8 pseudophakic patients that underwent vitrectomy (0.45vs0.61;p=0.046). Five recurrences of epiretinal membrane were observed (17.2%).

Conclusions: Surgical treatment of vitreomacular traction syndrome improves visual acuity in most of cases. Further studies with optical coherence tomography are necessary to understand the pathogenic mechanisms of vitreomacular interface syndromes.

But de l'étude : Il s'agit d'une étude rétrospective visant à évaluer les résultats anatomiques et fonctionnels de la chirurgie du syndrome de traction vitréomaculaire idiopathique, ainsi que le taux de complications.

Patients et méthodes : Nous avons repris les dossiers consécutifs de 29 yeux opérés pour syndrome de traction vitréomaculaire idiopathique. Tous les patients ont eu une vitrectomie postérieure avec décollement de la hyaloïde postérieure et pelage éventuel d'une membrane épimaculaire.

Résultats : Le suivi postopératoire moyen a été de 17,7 ± 8,1 mois avec un recul supérieur ou égal à 12 mois dans 75,9 % des cas. Parmi les 29 cas, 21 yeux étaient phaques.

Le taux de succès chirurgical (gain d'au moins 2 lignes d'acuité visuelle) a été de 72,4 %. Le gain moyen en niveau d'acuité visuelle a été de 0,27. En postopératoire, 58,6 % des patients avaient une acuité visuelle supérieure ou égale à 0,5. Des lésions maculaires angiographiques ont persisté dans 75 % des cas.

Les yeux dont l'acuité préopératoire était supérieure ou égale à 0,25 ont eu une acuité moyenne postopératoire significativement plus élevée que les autres (0,42 vs 0,65 ; p = 0,006).

Seule l'acuité visuelle de près préopératoire a été un facteur prédictif de récupération d'une acuité de près postopératoire égale à Parinaud 2.

Dix phakoémulsifications et implantation de chambre postérieure ont été réalisées au cours du suivi, soit un taux de 47,6 %. L'acuité visuelle moyenne finale des 10 cas opérés de syndrome de traction vitréomaculaire puis secondairement de cataracte a été de 0,45 ± 0,24 [0,2-1,0], significativement inférieure à celle des patients pseudophaques opérés de syndrome de traction vitréomaculaire (0,45 versus 0,61 ; p = 0,046). La récidive d'une membrane épirétinienne représente la deuxième complication en terme de fréquence (17,2 %).

Conclusions : Le traitement chirurgical du syndrome de traction vitréomaculaire permet un gain d'acuité visuelle dans la plupart des cas. Si cette étude précise les facteurs pronostiques et les indications thérapeutiques, c'est l'utilisation systématique de la tomographie en cohérence optique qui permettra de mieux comprendre les mécanismes en cause dans les syndromes de l'interface vitréomaculaire.