Test de provocation conjonctival au Dermatophagoïdes pteronyssinus dans le diagnostic des conjonctivites allergiques aux acariens domestiques - 08/03/08
Conjunctival provocation test |
Introduction: Perennial conjunctivitis due to house dust mites is the most frequent form of allergic conjunctivitis in urban environments. However, its diagnosis remains difficult for ophthalmologists. In this study, we evaluated a conjunctival provocation test (CPT) using standardized extracts of Dermatophagoides pteronyssinus (Dpt) and compared it to the diagnostic methods commonly performed in allergology : prick tests with dust and house dust mites and specific and IgE assay.
Materials and Methods: We performed a CPT on 60 volunteer patients, between the ages of 8 and 64 years, corresponding to 30 patients sensitized to house dust mites with the presence of specific IgE and chronic conjunctivitis, 21 patients not sensitized to house dust mites but presenting features of chronic conjunctivitis, and 9 asymptomatic patients. A house dust mite desensitizing treatment was not an exclusion criterion for a number of allergic patients. CPTs were prepared from Dpt allergenic extracts (Laboratoires Stallergènes, Antony, France) with 5 progressive concentrations by dilution in a nonphenolic physiological solution : 1.2 RI, 3.7 RI, 11 RI, 33 RI, and 100 RI. CPTs were performed in only one eye and asymmetry of the ocular response was evaluated by the cumulative clinical score of Abelson Chambers and Smith. The correlation between the 2 diagnostic tests was established by calculating the Cohen correlation coefficient or kappa. We also evaluated the sensitivity and diagnostic specificity for each test.
Results: The statistical correlation between specific IgE and the other allergological tests in for allergic conjunctivitis to house dust mites was 0.93 for the CPT, 0.46 for the prick test to Dpt, and 0.33 for the prick test to dust. The diagnostic sensitivities and specificities for each test were 90% and 100% for the CPT, 60% and 70% for the prick test to dust, 70% and 76% for prick test to Dpt, respectively. Beyond an antigenic cut-off value of 11 RI, we also observed greater hypersensitivity reactions for patients with lacrimal IgE or elevated specific IgE levels.
Conclusion : The results obtained with the CPT confirm its high antigenic quality. It is a particularly useful, rapid, and perfectly safe clinical test. It is the only test able to establish a relationship between ocular manifestations and specific I 8 E.
Test de provocation conjonctival au Dermatophagoïdes pteronyssinus dans le diagnostic des conjonctivites allergiques aux acariens domestiques |
Introduction : La conjonctivite perannuelle aux acariens domestiques est la plus fréquente des conjonctivites allergiques en milieu urbain. Son diagnostic reste cependant difficile pour l'ophtalmologiste. Dans cette étude, nous avons évalué un test de provocation conjonctival (TPC) réalisé à partir d'extraits standardisés de Dermatophagoïdes pteronyssinus (Dpt) et nous l'avons comparé aux méthodes diagnostiques couramment pratiquées en allergologie : pricks tests à la poussière et aux acariens, dosage des IgE spécifiques.
Matériels et Méthodes : Nous avons réalisé un TPC sur 60 patients volontaires, âgés de 8 à 64 ans. Il s'agissait de 30 patients sensibilisés aux acariens domestiques avec présence d'IgE spécifiques sériques et présentant une conjonctivite chronique, de 21 patients non sensibilisés aux acariens présentant également des manifestations de conjonctivite chronique, et de 9 patients asymptomatiques. Un traitement désensibilisant aux acariens ne représentait pas un critère d'exclusion pour un certain nombre de patients allergiques. Les TPC ont été préparés à partir d'extraits allergéniques de Dpt (Laboratoires Stallergènes, Antony, France) avec 5 concentrations progressives dans un diluant physiologique non phénolé : 1,2 IR, 3,7 IR, 11 IR, 33 IR et 100 IR. Le TPC était réalisé dans un seul oeil et l'asymétrie de la réponse oculaire évaluée par le score clinique cumulé d'Abelson-Chambers et Smith . La corrélation entre 2 tests diagnostiques a été établie par le calcul du coefficient d'agrément de Cohen ou kappa.
Résultats : La corrélation statistique entre les IgE spécifiques et les autres tests allergologiques en faveur d'une conjonctivite allergique aux acariens sont respectivement de 0,93 pour le TPC, 0,46 pour le prick test au Dpt, 0,33 pour le prick test à la poussière. Les sensibilités et spécificités diagnostiques pour chacun des tests sont respectivement de 90 % et 100 % pour le TPC, 60 % et 70 % pour le prick test à la poussière, 70 % et 76 % pour le prick test au Dpt. De plus, à partir d'un seuil antigénique de 11 IR, nous avons observé des réactions d'hypersensibilité plus importantes pour les patients porteurs d'IgE lacrymales ou avec des taux d'IgE spécifiques élévés.
Conclusion : Les résultats obtenus avec le TPC témoignent de sa haute qualité antigénique. Il représente un test clinique particulièrement utile, rapide et d'une parfaite inocuité. Il est le seul test permettant d'établir une relation entre les manifestations oculaires et les IgE spécifiques.
Mots clés :
Conjonctivite perannuelle.
,
acariens.
,
Dermatophagoïdes pteronyssinus .
,
test de provocation conjonctival.
Keywords: Perennial conjunctivitis. , house dust mites. , Dermatophagoides pteronyssinus. , conjunctival provocation test.
Plan
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Vol 24 - N° 6
P. 581 - juillet 2001 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.