Traitement de la Dégénérescence Maculaire Liée à l'Âge par photothérapie dynamique : résultats à 1 an. - 08/03/08
S Barudio,
M Mouillon,
JP (Grenoble) Romanet
Introduction. Depuis quelques mois, un nouveau traitement de la Dégénérescence Maculaire liée à l'Âge (DMLA) est disponible en France : la photothérapie dynamique. Son principe repose sur l'irradiation lumineuse d'un tissu préalablement marqué par l'injection d'un photosensibilisant (la vertéporfine dans notre cas). Il est indiqué actuellement dans le traitement de la DMLA chez des patients présentant une néovascularisation choroïdienne rétrofovéolaire à prédominance visible.
Patients et Méthodes. 70 patients ont été traités actuellement au CHU de Grenoble selon les critères stricts de condition de rembousement par la Sécurité Sociale avec un suivi maximal de 15 mois, les patients étant revus tous les 3 mois.
Résultats. Dans environ les 2/3 des cas, les patients ont noté une bonne stabilisation subjective de leur fonction visuelle avec parfois une remontée de l'acuité visuelle ; leur contrôle biomicroscopique et angiographique montrant alors une nette régression voire une disparition de l'activité néovasculaire. Le nombre de traitement moyen par patient est de 3,4 par an. 1/3 des patients a continué à se dégrader malgré les traitements itératifs.
Discussion. Ce nouveau traitement semble efficace dans la prise en charge des néovaisseaux visibles rétrofovéolaires, d'autant plus qu'il est appliqué précocement, c'est-à-dire lorsque l'acuité visuelle n'est pas encore effondrée. On ne retrouve que très peu d'effets secondaires. Mais il nécessite une surveillance régulière et souvent plusieurs irradiations. Il est moins « destructeur » que les traitements classiques (laser Argon prérifovéolaire, chirurgie, radiothérapie).
Conclusion. La photothérapie dynamique est une nouvelle alternative thérapeutique dans le traitement de la DMLA. Son action principale semble surtout être de stabiliser les lésions néovasculaires et son champ d'application sera sûrement étendu dans les mois à venir. Seul son coût économique représente un frein à sa généralisation.
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Vol 25 - N° 5
P. 8 - avril 2002 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.