Tolérance glycémique des bolus intraveineux de méthylprednisolone en milieu ophtalmologique. - 08/03/08
S Feldman-Billard,
R Kassaei,
R Benrabah,
B Lissak,
E (Paris) Heron
Introduction. Les bolus intraveineux de méthylprednisolone sont largement prescrits pour diverses pathologies inflammatoires oculaires. Une surveillance glycémique est habituellement recommandée sans modalité précise validée. Nous avons évalué les implications pratiques d'un monitoring glycémique lors de bolus itératifs de méthylprednisolone en ophtalmologie.
Patients et Méthodes. Durant l'année 2000, 224 patients ont reçu 120 à 1 000 mg/jour de méthylprednisolone (SolumédrolR) par voie intraveineuse durant 3 jours consécutifs pour neuropathie optique aiguë (n = 91), uvéite sévère (n = 35), endophtalmie (n = 22), rejet de greffe de cornée (n = 17) et autres (n = 59). La glycémie à jeun avant chaque bolus et après le dernier et les traitements hypoglycémiants induits par les bolus ont été relevés.
Résultats. Une augmentation de 50 % de la glycémie à jeun était observée après le premier bolus chez tous les patients sans différence significative entre les diabétiques et non diabétiques. Chez les patients non diabétiques (n = 196), la courbe glycémique revenait ensuite vers la normale malgré les bolus suivants. Aucun n'a nécessité de traitement hypoglycémiant. Par contre, la glycémie des 28 patients diabétiques augmentait graduellement après chaque bolus et 7 ont reçu une insulinothérapie transitoire.
Conclusion. La tolérance glycémique des bolus répétés de méthylprednisolone est globalement excellente; seuls les patients diabétiques semblent nécessiter un monitoring glycémique étroit.
© 2002 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 25 - N° 5
P. 46 - avril 2002 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.