Rétinochoroïdite toxoplasmique extensive : conduite diagnostique et thérapeutique. - 08/03/08
M Theaudin,
B Bodaghi,
Y Lemer,
G Pitault,
N Cassoux,
C Lemaître,
C Fardeau,
P (Paris) Lehoang
Introduction. Prise en charge diagnostique et thérapeutique des toxoplasmoses rétinochoroïdiennes extensives.
Malades étudiés. Durant la période de déc 99 à déc 01, les patients adressés pour la prise en charge d'une uvéite postérieure sévère, potentiellement toxoplasmique ont bénéficié d'un bilan orienté afin de confirmer le diagnostic. La stratégie thérapeutique et l'évolution de l'inflammation oculaire ont été analysées.
Résultats. Nous avons inclus 13 yeux de 7 patients. Le sexe ratio F/H était de _ et l'âge moyen de 44,5 ans (13-75 ans). Une immunodépression a été identifiée chez la majorité des patients. L'atteinte oculaire était d'emblée bilatérale dans 5 cas (71,4 %). Le diagnostic a été confirmé par PCR après ponction de chambre antérieure dans 6 cas. Un décollement de rétine est survenu chez 2 patients. Tous les patients ont bénéficié d'un traitement antiparasitaire par sulfadiazine et pyriméthamine mais l'adjonction d'azithromycine a été nécessaire dans 2 cas. La clindamycine a été utilisée dans 2 cas pour allergie à la sulfadiazine. Une corticothérapie a été associée dans 5 cas (71,4 %). L'infection et l'inflammation ont été contrôlées dans tous les cas. Le traitement a été arrêté dans 2 cas après un délais de 2 et 7 mois. Il est poursuivi au long cours à doses d'entretien dans 5 cas (71,4 %). Une amélioration visuelle supérieure à 2 lignes sur l'échelle de Snellen a été notée pour 3 yeux et une stabilisation pour 7 yeux.
Discussion et Conclusions. La bilatéralité du tableau clinique est un piège diagnostique fréquent. Le rendement de la PCR est excellent dans cette indication. La recherche d'une immunodépression est systématique. La corticothérapie sera discutée au cas par cas en fonction de l'intensité de l'inflammation et du niveau d'immunodépression. Le pronostic final est lié à la localisation initiale des foyers et à la rapidité de la prise en charge thérapeutique.
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Vol 25 - N° 5
P. 47 - avril 2002 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.